Jeudi 29 septembre, l’Institut français a lancé une de ses plus belles initiatives « Beyrouth une ville à l’œuvre » aux usines Abroyan à Bourj Hammoud. Rassemblant plusieurs artistes : photographes, vidéastes et architectes, cet événement atypique a suscité un nouveau regard sur la ville.

Sous le prisme des thématiques - l’espace public, l’art et l’adolescence - « Beyrouth, une ville à l’œuvre » rassemble des projets commandés par l’Institut français du Liban durant ces quatre dernières années et qui n’ont pas pu être présentés au public en raison des multiples crises que traverse le pays.

Des expositions de films, de photographies, des capsules vidéos et de cartes mettent en scène la constante avancée artistique de Beyrouth, cette capitale en pleine expansion culturelle - en dépit de la crise qui sévit - que plusieurs artistes français ont immortalisée. Une série de projections et de débats mettent en lumière la capacité de Beyrouth à se réinventer à travers les architectes qui la projettent, les artistes qui la portent, et les adolescents qui la rêvent.

Rez de ville est une réflexion architecturale et urbaine sur la ville vue du sol, un projet de recherche international coordonné par l’urbaniste français David Mangin. Avec la contribution des étudiants de LAU encadrée par l’architecte Hala Younes pour le volet Beyrouth. Elle inclut créative collectives, une recherche sur les espaces du collectif à Beyrouth présentée par l’agence Platau pour la Biennale de Séoul en 2019.

À travers une déambulation dans l’usine les visiteurs découvriront les Ateliers d’artistes: 12 entretiens filmés au lendemain de l’explosion du port et réalisés par Pascal Odille et Wissam Charaf. Ces interviews, témoignent de la détermination des artistes et galeristes de Beyrouth qui y livrent leurs histoires personnelles, leurs interrogations, leurs espoirs et leurs désespoirs sur l’avenir du pays.

Les adolescents du Liban sont à l’honneur à travers deux œuvres : Vous les adolescents, le film documentaire de l’artiste Valérie Mréjen projeté en continu. Filmé dans onze collèges à travers le Liban, il donne la parole à des adolescents qui évoquent leur avenir, leurs envies, leurs craintes.

Oh Liban ! le projet photographique de Frédéric Stucin, présenté dans l’un des plus beaux ateliers de l’usine, tente de figer le passage entre l’enfance et l’âge adulte dans une période troublée par des mois de crise et de pandémie. À ses côtés, la plateforme Wipplay présentera un diaporama d’une sélection de photos réalisées dans le cadre du concours Histoires d’adolescences.

Un événement ponctué de temps forts !


 L’exposition permanente sera associée à de nombreuses rencontres et projections qui réuniront des artistes et architectes de renom. Les événements à venir:


Vendredi 7 octobre - projections et débats

18h00 - Projection en avant-première de After the End of the World , en présence du réalisateur Nadim Mashlawi, produit par Georges Choucair qui évoque la disparition de bâtiments iconiques de Beyrouth avec les architectes Georges Arbid, Bernard Khoury et l’artiste Ziad Antar, protagonistes du film.


19h30 - Projection suivie d’une table ronde « Architecture et Mémoire » modérée par Georges Arbid, avec Bernard Khoury et l’architecte français Rudy Ricciotti, auteur du Mucem à Marseille où ils évoqueront la portée mémorielle de l'architecture, la question du port de Beyrouth, son devenir et sa relation avec la ville.


En fil rouge !


Du 5 au 9 octobre – 2 séances par jour : 19h et 21h

« Farha », une pièce de théâtre interactive et immersive de Julien Boutros & Karl Hadifé investira pendant cinq soirs, les appartements d’un immeuble adjacent aux usines. De la triste solitude des habitants à la joie intense de la célébration d’un mariage qui se prépare, le public aura l’occasion d’expérimenter un véritable ascenseur émotionnel de sensations au cœur d’une création originale et inédite.


 Le cadre pittoresque et le cachet ancien des usines confèrent à cet événement un double effet : un regard rétrospectif sur Beyrouth d’avant et un grand contraste avec celle d’aujourd’hui.
Cette expérience a non seulement permis aux artistes de réaliser des chefs-d’œuvre, mais également de découvrir le charme du pays du Cèdres qui selon eux « ne ressemble en rien à ce que l’on peut voir sur les infos ».

Un événement qui recèle plusieurs autres, à ne surtout pas rater. Entrée libre, aux usines Abroyan jusqu’au 9 octobre de 16h a 22h.

À noter que ce projet est réalisé avec le commissariat avisé de Hala Younes et la généreuse contribution de Marc Hadifé qui a gracieusement ouvert les portes des usines Abroyan (Union Marks) à l’Institut français du Liban.
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