
L'ONU a accusé mardi l'armée israélienne d'avoir tué à Gaza, depuis fin mai, plus de 1 000 personnes qui tentaient d'obtenir de l'aide, dont la grande majorité près des sites de la fondation GHF soutenue par les États-Unis et Israël.
«Plus de 1 000 Palestiniens ont maintenant été tués par l'armée israélienne alors qu'ils tentaient de se procurer de la nourriture à Gaza depuis que la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a commencé à fonctionner», a indiqué le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU à l'AFP.
La GHF a commencé à distribuer des boîtes de produits alimentaires le 26 mai, après un blocus de plus de deux mois imposé par Israël à l'entrée de toute aide humanitaire et en dépit des avertissements de risque de famine.
«Au 21 juillet, nous avons recensé 1 054 personnes tuées à Gaza alors qu'elles tentaient d'obtenir de la nourriture; 766 d'entre elles ont été tuées à proximité des sites de la GHF et 288 à proximité des convois d'aide de l'ONU et d'autres organisations humanitaires», a détaillé le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
«Nos données reposent sur des informations provenant de multiples sources fiables sur le terrain, notamment des équipes médicales et des organisations humanitaires et de défense des droits humains», a-t-il expliqué.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée en réplique à l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
L'ONU et les principales organisations d'aide ont refusé de travailler avec la GHF, affirmant qu'elle servait les objectifs militaires israéliens et violait les principes humanitaires de base.
Les distributions de GHF ont donné lieu à des scènes chaotiques, l'armée israélienne ayant fait feu à plusieurs reprises pour tenter de contenir des centaines de Palestiniens désespérés.
Avec AFP
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