L’UE menace de représailles tarifaires de 93 milliards d’euros face à Washington
Cette photographie montre les drapeaux européens devant le Conseil des affaires économiques et financières (ECOFIN) de l'Union européenne (UE) au siège du Conseil européen à Bruxelles, le 13 mai 2025. ©Nicolas Tucat / AFP

Les États européens ont donné leur feu vert à des représailles à hauteur de 93 milliards d’euros, qui s’appliqueraient dès le 7 août si les négociations commerciales avec les États-Unis devaient échouer, ont indiqué des diplomates jeudi.

L’UE a préparé une liste de marchandises américaines qui seraient taxées si les États-Unis de Donald Trump devaient appliquer des droits de douane de 30 % sur les importations européennes, comme ils ont menacé de le faire, à compter du 1er août.

L’Europe a encore l’espoir de trouver une solution négociée, mais a listé des biens américains à taxer à partir du 7 août en cas d’échec des discussions, dont une première liste déjà adoptée à hauteur de 21 milliards d’euros, à laquelle s’est ajoutée une deuxième liste à hauteur de 72 milliards d’euros.

L’UE a décidé jeudi de fusionner ces deux listes, qui comprennent un très grand nombre de marchandises : soja, avions, voitures, etc.

Les négociations se poursuivent et un accord semblait jeudi se dessiner avec des droits de douane américains ramenés à 15 % et plusieurs exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique.

Les Européens entendent toutefois faire aussi preuve de fermeté si ces négociations devaient une nouvelle fois capoter.

Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d’euros, l’UE dispose également d’un « instrument anti-coercition », un puissant outil commercial qui lui permettrait d’aller au-delà de simples taxes douanières.

Cet instrument, au départ pensé pour répliquer aux pratiques jugées déloyales de la Chine, permet ainsi à l’UE de bloquer certains investissements ou l’accès à ses marchés publics.

AFP

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