
Un an après la fièvre des JO, le Tour de France va arpenter la butte Montmartre pour la première fois dimanche dans une ultime étape à Paris qui s'annonce spectaculaire, même si la plupart des coureurs se seraient bien privés de ce "stress inutile".
Les pavés de la rue Lepic, le Moulin Rouge, le French Cancan, le Sacré-Coeur... comment ne pas s'enthousiasmer devant le retour à l'affiche de ces lieux emblématiques où le monde avait assisté l'an dernier à l'un des grands temps forts des Jeux olympiques ?
De son propre aveu "jaloux" du spectacle total offert ce jour-là devant 500.000 spectateurs déchaînés, le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, a tout fait pour pouvoir dupliquer l'évènement.
Le peloton du Tour de France passera donc pour la première fois de son histoire par Montmartre avant de finir comme d'habitude sur les Champs-Élysées, son terminus depuis cinquante ans.
Si les trois ascension d'1,1 km à 5,9% ne changeront a priori rien au classement général, où Tadej Pogacar, nanti d'une avance de plus de quatre minutes, peut avancer sereinement vers un quatrième triomphe dans le Tour, elles rebattent les cartes pour la victoire d'étape.
Les sprinteurs, à l'exception peut-être de Kaden Groves, vainqueur samedi dans le Jura, ou de Wout Van Aert, ne devraient pas parvenir à rester au contact de la tête de course pour se disputer la victoire, comme habituellement sur les Champs-Élysées.
Dès que le parcours est sorti, la levée de boucliers a été générale chez les bolides du peloton face au risque d'être privés du final le plus prestigieux de l'année pour eux.
"J'ai mal à mon coeur de sprinteur", compatit l'ancien sprinteur allemand Marcel Kittel devant cette rupture de la tradition, qui plus est pour le 50e anniversaire de la première arrivée sur les Champs.
Les coureurs de classement général aussi sont vent debout. Avant son abandon, Remco Evenepoel avait dénoncé un "stress inutile". "Montmartre, ça a été très sympa pendant les JO mais il ne restait plus que 50 coureurs dans le peloton. Sur le Tour de France, on sera 150 à lutter pour se positionner sur une montée très étroite", a embrayé Jonas Vingegaard.
Seul Pogacar s'est voulu philosophe, n'y voyant "pas trop de différence pour lui personnellement".
"C'est clair que ça va mettre un peu de stress", concède l'architecte du parcours Thierry Gouvenou, auprès de l'AFP, avant de relativiser, avançant que la rue Lepic n'est pas moins large qu'un secteur pavé de Paris-Roubaix.
Le départ sera donné à 17h25 à Mantes-la-Ville, avant un premier passage à Montmartre vers 19h30 et une arrivée sur les Champs-Élysées prévue aux alentours de 20h30 (heure de Beyrouth).
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