
Le patron de l’Agence spatiale russe (Roscosmos), Dmitri Bakanov, est arrivé aux États-Unis pour s’entretenir avec l’administrateur par intérim de la Nasa, Sean Duffy, a annoncé mardi Roscosmos.
Il s’agit de la première rencontre entre les responsables des agences spatiales russe et américaine depuis huit ans, selon la même source.
«Dmitri Bakanov est arrivé à Houston à la tête d’une délégation de Roscosmos pour s’entretenir avec la direction de la Nasa», a indiqué Roscosmos dans un communiqué, précisant que la rencontre avec Sean Duffy est prévue «le dernier jour de juillet», c’est-à-dire jeudi.
Dans le cadre de ce déplacement, M. Bakanov va notamment se rendre au centre spatial Lyndon B. Johnson à Houston et visiter une usine de Boeing chargée du projet de construction du vaisseau CST-100 Starliner, selon le communiqué.
Il va également rencontrer l’équipage de la mission Crew-11, qui comprend un cosmonaute russe Oleg Platonov et dont le décollage vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord du vaisseau Crew Dragon est programmé pour jeudi.
Dmitri Bakanov va aussi participer aux conférences de presse avant et après ce lancement, respectivement les 30 et 31 juillet, selon le site de la Nasa.
Lors de la rencontre avec Sean Duffy, ministre des Transports américain nommé début juillet par Donald Trump à la tête de la Nasa, «nous allons parler de la poursuite du programme des vols croisés» russo-américains vers l’ISS, ainsi que du prochain retrait de l’orbite de la Station spatiale internationale en vue de son immersion dans la mer, a déclaré M. Bakanov, cité par Roscosmos.
«Le projet de retrait de la station de l’orbite a déjà été élaboré. Selon les estimations des experts, ce processus va prendre au total environ deux ans et demi», a-t-il précisé.
L’espace est l’un des derniers domaines de coopération entre la Russie et les États-Unis, dont les relations sont au plus bas en raison du conflit en Ukraine, bien que les deux pays ont repris langue récemment sous l’impulsion du président américain Donald Trump.
Dans le cadre des sanctions contre la Russie, qui a lancé une offensive en Ukraine en février 2022, les pays occidentaux ont mis fin à leur partenariat avec Roscosmos, mais les vaisseaux russes Soyouz restent toujours l’un des seuls moyens d’acheminer des équipages vers l’ISS.
Avec AFP
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