Soudan: l'Union africaine appelle à \
Un démineur recherche des mines dans le bâtiment du Programme alimentaire mondial (PAM) à Khartoum, le 28 juillet 2025. ©Ebrahim Hamid / AFP

L'Union africaine (UA) a appelé à ne «pas reconnaître» le gouvernement parallèle formé par les paramilitaires au Soudan, pays ravagé depuis avril 2023 par une sanglante guerre civile, après que les Forces de soutien rapide (FSR) ont nommé samedi un Premier ministre.

Le Conseil paix et sécurité de l'UA «a appelé tous les États membres de l'UA et la communauté internationale à rejeter la fragmentation du Soudan et à ne pas reconnaître le soi-disant gouvernement parallèle mis en place, qui a de graves conséquences sur les efforts de paix et l'avenir même du Soudan», selon un communiqué publié mardi soir.

Depuis plus de deux ans, ce vaste pays d'Afrique de l'Est est dévasté par un conflit sanglant opposant le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'État en 2021, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, chef des FSR.

Samedi, les FSR ont nommé un Premier ministre, près de cinq mois après avoir annoncé leur intention de former un gouvernement rival dans les zones sous leur contrôle.

Cette annonce marque la dernière initiative des FSR visant à établir un gouvernement parallèle, au mépris de l'administration dirigée par l'armée.

Le Soudan est divisé, l'armée contrôlant le nord, l'est et le centre du pays, après avoir récemment repris la capitale Khartoum, tandis que les FSR contrôlent la majeure partie du Darfour (Ouest) et certaines parties du Kordofan (Centre-Sud), où des attaques récentes ont fait des centaines de morts, selon des groupes locaux de défense des droits humains.

Le conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts et forcé plus de 14 millions de personnes à fuir, à l'intérieur du pays comme à l'extérieur, a provoqué «la pire crise humanitaire au monde» selon l'ONU.

Dans le communiqué, l'UA a également «une fois de plus (...) condamné sans équivoque toutes les formes d'ingérence extérieure qui alimentent le conflit soudanais, en violation flagrante» des résolutions de l'ONU.

Les Émirats arabes unis sont notamment accusés de fournir des armes aux paramilitaires. Ces accusations sont rejetées par les Émirats malgré des rapports d'experts de l'ONU, de responsables politiques américains et d'organisations internationales.

En mai, le gouvernement soudanais a rompu ses relations diplomatiques avec les Émirats.

Avec AFP

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