
Au moins 1.760 Palestiniens ont été tués depuis fin mai dans la bande de Gaza, la plupart par l'armée israélienne, en cherchant de l'aide humanitaire, a affirmé vendredi le Bureau des droits de l'homme de l'ONU pour ce territoire palestinien.
Selon un porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, au moins 31 personnes ont par ailleurs été tuées vendredi par des frappes israéliennes dans le territoire, dont 12 qui attendaient une aide humanitaire.
Interrogée, l'armée israélienne a déclaré que ses troupes cherchaient à «démanteler les capacités militaires du Hamas», le mouvement islamiste palestinien contre lequel elle est en guerre depuis octobre 2023, ajoutant que ses forces prenaient des précautions «pour réduire les dommages causés aux civils».
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
Entre le 27 mai et le 13 août, le Bureau de l'ONU pour les territoires palestiniens «a enregistré au moins 1.760 Palestiniens tués en cherchant de l'aide: 994 à proximité des sites de la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF, soutenue par les Etats-Unis et Israël) et 766 le long des itinéraires des convois d'approvisionnement», indique un communiqué.
«La majorité ont été tués par l'armée israélienne», estime l'agence onusienne, qui souligne être «consciente de la présence d'autres éléments armés dans les mêmes zones», mais dit «ne pas disposer d'informations indiquant leur implication dans ces meurtres».
Ce nouveau bilan représente un bond de plusieurs centaines de victimes en deux semaines par rapport au dernier bilan donné le 1er août par le même Bureau de l'ONU, et qui faisait état d'au moins 1.373 Palestiniens tués dans les mêmes circonstances.
Depuis début août, cet organisme dit avoir «enregistré 11 incidents impliquant des attaques contre des Palestiniens gardant des convois dans le nord de Gaza et le centre de Gaza».
Israël fait face à des critiques croissantes concernant son offensive dévastatrice dans le territoire palestinien, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment dit que l'armée contrôlait désormais environ les trois-quarts de la bande de Gaza, où les quelque deux millions d'habitants assiégés sont menacés de famine selon l'ONU.
L'armée se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins avec notamment le but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages israéliens.
L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 otages capturés le jour de l'attaque, 49 sont toujours détenus à Gaza dont 27 déclarés morts par l'armée.
Les représailles israéliennes ont fait 61.827 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Avec AFP
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