Comment Trump peut sauver le Liban de l’influence iranienne
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L’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo a fait publier un billet percutant sur le site de Fox News lundi, expliquant comment Donald Trump peut sauver le Liban de l’influence iranienne. Ici Beyrouth le partage avec vous.

Le désarmement du Hezbollah doit précéder toute réforme de gouvernance.

Le Liban se trouve à un carrefour décisif. Après des décennies de manipulation iranienne et d’emprise du Hezbollah sur le pays, le président Donald Trump a une opportunité historique d’aider le peuple libanais à reprendre le contrôle de sa nation tout en faisant progresser des intérêts clés des États-Unis. Mais le succès exige de la clarté sur ce qui doit se produire en premier.

La communauté internationale discute depuis des années des problèmes du Liban, notamment la corruption gouvernementale, l’effondrement de la banque centrale et le dysfonctionnement des institutions, de la justice à la police. Ce sont de véritables défis qui nécessitent une attention. Cependant, aucune de ces réformes n’a d’importance, en réalité, aucune n’est même possible, tant que le Hezbollah conserve son armée privée.

Le Liban ne peut pas avoir deux armées. Il ne peut pas tolérer un groupe qui répond à Téhéran tout en prétendant servir Beyrouth. Il ne peut y avoir qu’une seule force légitime capable de défendre le Liban : les Forces armées libanaises. Le Liban et le monde doivent désigner clairement le Hezbollah pour ce qu’il est : une organisation terroriste, et le Liban doit s’engager à se débarrasser de ce fléau terroriste.

Il ne s’agit pas simplement d’une préférence politique, c’est une nécessité existentielle. Chaque dollar investi dans la réforme de la gouvernance, chaque effort pour reconstruire les institutions, chaque tentative de stabiliser l’économie échouera tant qu’un proxy iranien conservera un droit de veto par la force des armes.

Les armes du Hezbollah ne représentent pas seulement une menace pour la sécurité ; elles sont le principal obstacle à la souveraineté du Liban.

Le président Trump a accompli beaucoup pour faire avancer la paix dans la région en comprenant que les ennemis des États-Unis respectent la force, non les illusions. Pour obtenir des résultats au Liban, les États-Unis doivent agir rapidement.

Premièrement, la mission échouée de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) doit prendre fin. Son mandat arrivant à échéance dans quelques semaines, le moment est venu d’y mettre un terme.

Depuis des décennies, la FINUL ne fournit guère plus qu’un écran de fumée pour la montée en puissance militaire du Hezbollah. À l’instar de l’UNRWA à Gaza, elle est devenue pire qu’inutile – elle facilite les problèmes qu’elle était censée résoudre. Envoyer l’argent des contribuables américains à l’ONU pour cette mission n’est pas seulement un gaspillage, c’est moralement inacceptable. C’est une mesure simple à prendre immédiatement.

Les États-Unis doivent aussi soutenir les Forces armées libanaises (FAL). Les FAL représentent le meilleur espoir du Liban pour une gouvernance unifiée et légitime. Nous devons leur fournir tout ce dont elles ont besoin : partage de renseignements, matériel avancé, formation complète des cadres et autres soutiens nécessaires. En renforçant les institutions légitimes au lieu de contourner les illégitimes, nous obtenons des résultats.

Enfin, et c’est sans doute le plus important, nous devons travailler avec nos alliés pour démanteler systématiquement le pipeline d’armement de l’Iran vers le Liban. Chaque roquette, chaque missile, chaque pièce d’équipement militaire transférée par l’Iran doit être identifiée et éliminée.

Nous avons les capacités de renseignement. Nous avons des partenaires volontaires en Israël. Et nous avons désormais un levier sur le nouveau gouvernement syrien, qui dépend du soutien américain pour sa survie. Utilisons ce levier. Il faut être clair : autoriser le transfert d’armes iraniennes via le territoire syrien aura des conséquences.

Il ne s’agit pas ici de reconstruction nationale ou d’enlisement sans fin au Moyen-Orient. Il s’agit de reconnaître que certains problèmes ont des solutions militaires. L’arsenal du Hezbollah n’a pas été construit par la négociation, et il ne sera pas démantelé par des politesses diplomatiques.

Le peuple libanais mérite mieux que de vivre dans l’ombre d’une milice iranienne. Il mérite un gouvernement qui lui rende des comptes, pas aux ayatollahs de Téhéran. Il mérite des opportunités économiques, pas la stagnation qui accompagne le statut d’État client d’un régime paria.

Et le peuple américain mérite aussi mieux. Le Hezbollah est une organisation terroriste responsable de la mort de centaines de soldats et de civils américains au fil des décennies. Sa puissance persistante ne fait qu’encourager la campagne de terreur plus large de l’Iran contre les intérêts américains dans le monde.

Mais souhaiter ces résultats ne suffit pas. Les bonnes intentions sans actions décisives ont trop longtemps caractérisé la politique occidentale envers le Liban. Le président Trump a démontré qu’il est prêt à prendre les mesures que les administrations précédentes ont évitées.

La fenêtre d’action se referme. L’Iran travaille déjà à rétablir les capacités du Hezbollah. Les puissances régionales se positionnent pour l’avenir du Liban. Si l’Amérique n’agit pas maintenant, elle verra un autre pays du Moyen-Orient tomber encore plus sous l’influence de l’Iran. Comme dans le sud, il est temps d’agir dans le nord.

Le salut du Liban ne viendra pas des Nations Unies ni d’une nouvelle conférence internationale. Il repose sur un principe simple : un pays, une armée légitime. Cela peut créer une paix durable. Le président Trump a les outils et l’opportunité de concrétiser cela.

La question n’est pas de savoir si nous pouvons sauver le Liban. La question est de savoir si nous choisirons de faire ce qu’il faut pour obtenir un Liban et un Moyen-Orient stables.

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