Les religieux catholiques et orthodoxes disent vouloir rester dans la ville de Gaza
Le curé de la paroisse de l’église de la Sainte-Famille à Gaza, le père Gabriel Romanelli, reçoit des soins après avoir été blessé lors d’une frappe israélienne sur l’église, à l’hôpital arabe Ahli, également appelé baptiste, le 17 juillet 2025. ©Omar Al-Qattaa / AFP

Les prêtres et religieuses catholiques et orthodoxes entendent rester dans la ville de Gaza, où l'armée israélienne a resserré ces derniers jours son étau en vue d'une offensive annoncée, ont annoncé mardi ces deux communautés religieuses.

«Nous ne savons pas exactement ce qui va se passer sur place, non seulement pour notre communauté, mais pour l'ensemble de la population», ont indiqué le patriarcat grec orthodoxe et le patriarcat latin de Jérusalem dans une déclaration commune.

Mais «quitter la ville de Gaza et tenter de fuir vers le sud équivaudrait à une condamnation à mort» et «c'est pourquoi les prêtres et les religieuses ont décidé de rester et de continuer à prendre soin de tous ceux qui resteront dans les complexes paroissiaux», ont-ils affirmé.

Le ministre de la Défense Israël Katz «a approuvé» la semaine dernière l'offensive contre Gaza-ville, après plus de 22 mois de guerre qui ont ravagé le territoire palestinien et y ont fait des dizaines de milliers de morts, et le Premier ministre Benjamin Netanyahou a donné ensuite son aval.

Israël considère la ville de Gaza, ravagée par la guerre et frappée officiellement par la famine selon l'ONU, comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

«Au moment où nous publions cette déclaration, des ordres d'évacuation ont déjà été donnés pour plusieurs quartiers de la ville de Gaza», ont souligné les patriarcats.

Depuis le début de la guerre, les bâtiments de la paroisse grecque orthodoxe de Saint-Porphyre et ceux de la paroisse latine de la Sainte Famille «servent de refuge à des centaines de civils», dont beaucoup sont affaiblis et souffrent de malnutrition.

«Comme tous les autres habitants de la ville de Gaza, les réfugiés qui vivent dans ces complexes paroissiaux devront décider en leur âme et conscience de ce qu'ils veulent faire», ont indiqué les patriarcats.

Environ 635 chrétiens se trouvent désormais dans l'ensemble de la bande de Gaza, ainsi qu'une dizaine de prêtres et religieuses, selon des données transmises mardi à l'AFP par un porte-parole du patriarcat latin.

Début mars, le gouvernement israélien avait imposé à la bande de Gaza un blocus humanitaire total, entraînant des pénuries de nourriture, les plus graves depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

AFP

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