Attaque au couteau à Marseille: cinq blessés dont un dans un état «critique», l'assaillant tué
Des policiers scientifiques interviennent sur le site où la police française a abattu un homme soupçonné d’avoir poignardé cinq personnes dans le centre de la ville portuaire de Marseille, le 2 septembre 2025. ©Christophe Simon / AFP

Cinq personnes ont été blessées, dont une gravement, en plein centre de Marseille mardi par un homme muni de deux couteaux et d'une matraque, qui venait d'être expulsé de son hôtel et a été tué par des policiers.

«Un homme de nationalité tunisienne, en situation régulière, s'était fait expulser de l'hôtel dans lequel il logeait dans le quartier de Belsunce, parce qu'il ne payait pas son loyer», a expliqué le procureur Nicolas Bessone, lors d'un point presse sur place.

A 14H45, l'homme revient à l'hôtel, monte au premier étage, dans la chambre qu'il a occupée et porte alors «un coup de couteau au flanc d'un colocataire». Cette première victime est la plus durement touchée, puisqu'elle a été prise en charge «en urgence absolue» et se trouvait en fin d'après-midi «dans un état critique», selon le procureur.

L'attaquant porte ensuite plusieurs coups de couteau au gérant de l'hôtel, avant de le poursuivre dans la rue où il s'enfuyait avec son fils. Il poignarde alors ce dernier «au niveau du dos».

Le gérant et son fils se trouvent en situation d'«urgence relative», «leurs jours à priori ne seraient pas en danger».

L'homme se rend ensuite cours Belsunce, une artère très fréquentée et commerçante du centre-ville, «dans un snack situé à proximité où il y a le patron et un certain nombre d'employés» de l'hôtel situé quelques rues plus loin. Dans ce restaurant, il essaie alors de blesser d'autres personnes.

Chassé du snack, il va poursuivre son «périple criminel» et "il semblerait qu'à l'aveugle, gratuitement, il tente de porter des coups à des personnes présentes et notamment deux personnes vont être blessées au niveau facial en recevant des coups de matraque puisqu'il était porteur de deux couteaux mais également d'une matraque", détaille Nicolas Bessone.

Le ministre sur place

Une patrouille de police circulant à Beslunce intervient ensuite: les policiers «vont lui demander de jeter ses armes, il n'obtempère pas et ils vont faire usage de leurs armes, que ce soit du taser ou de leur pistolet automatique, et ils vont le neutraliser», détaille Nicolas Bessone.

L'homme décèdera avant 15H30 malgré les tentatives de réanimation.

Le procureur a indiqué également qu'il avait «proféré un certain nombre de paroles» qui sont «en cours de vérification».

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire et tentative d'homicide volontaire sur des fonctionnaires de police est en cours. La police des polices, l'IGPN, a aussi été saisie.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau était attendu dans la soirée à Marseille, selon le ministère.

Dans une vidéo publiée sur TikTok par une utilisatrice anonyme, on peut voir un individu muni de deux couteaux qui recule, tenu en joue par quatre policiers en civil avec des pistolets. Après une vingtaine de secondes, il saute dans la direction des forces de l’ordre et est alors neutralisé par les tirs des policiers. On entend sept coups de feu.

Un habitant du quartier qui a assisté à la scène, a raconté aux journalistes de l'AFP sur place que la police était arrivée «très vite». «Ils ont essayé de l’arrêter devant un fast food et là l'homme a essayé d'attaquer un policier au couteau. Le policier a crié arrête-toi, arrête-toi», a-t-il ajouté.

Un autre témoin de la scène a raconté avoir vu l'homme avec «deux gros couteaux de boucher».

Tout le périmètre était bloqué et deux lignes de tramway ont été en partie interrompues.

Le cours Belsunce, situé à deux pas du Vieux-Port, est un quartier très fréquenté et populaire. Derrière le cours central, les rues labyrinthiques sont le théâtre de nombreux trafics avec des vendeurs de cigarettes à la sauvette mais aussi des points de deal avec une grosse consommation de cocaïne.

Le tout entraînant son lot de violences et inquiétant les riverains, comme fin mai, lorsqu'un homme de 25 ans sortant d'une pizzeria avait été tué par balles, un narchomicide selon les autorités.

AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire