Washington sanctionne trois ONG palestiniennes jugées proches de la CPI
Les États-Unis sanctionnent trois ONG palestiniennes pour leur collaboration présumée avec la CPI, après l’émission d’un mandat contre Netanyahou. Washington accuse la Cour d’«instrumentalisation politique». ©Umit Bektas / POOL / AFP

Les États-Unis ont imposé jeudi des sanctions contre trois ONG palestiniennes accusées de travailler avec la Cour pénale internationale (CPI), qui a notamment émis un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon le Département d'État.

Les ONG Al-Haq, Al Mezan et le Centre palestinien pour les droits de l'Homme «se sont directement engagées dans des efforts de la Cour pénale internationale pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants israéliens, sans le consentement d'Israël», indique le communiqué signé par le secrétaire d'État Marco Rubio.

«Nous nous opposons à l'agenda politisé de la CPI (...) et à son mépris pour la souveraineté des États-Unis et de nos alliés.»

Les sanctions annoncées concernent le gel des avoirs éventuels détenus aux États-Unis par ces organisations et de toute transaction financière avec elles.

Ni les États-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI, juridiction permanente basée à La Haye, et chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre.

Ils ne reconnaissent pas sa capacité à poursuivre leurs ressortissants.

Ces derniers mois, les États-Unis ont multiplié les sanctions visant des juges et des procureurs de la CPI, une bête noire de l'administration Trump.

Selon Washington, cette institution représente «une menace pour la sécurité nationale» américaine et est «utilisée comme un instrument de guerre juridique contre les États-Unis et leur proche allié Israël».

«La décision de l'administration Trump (...) constitue une attaque profondément troublante et honteuse contre les droits humains et la quête mondiale de justice», a réagi dans un communiqué Erika Guevara-Rosas, une directrice d'Amnesty International.

La CPI est dans le viseur de Washington après avoir émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, soupçonnés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre à Gaza.

La cour a aussi émis des mandats d'arrêt contre trois hauts dirigeants du mouvement islamiste Hamas pour l'attaque du 7 octobre 2023, en Israël. Ces trois dirigeants ont été depuis tués par Israël.

Avec AFP

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