
Depuis Aïn el-Tiné où il s’est rendu mardi à midi, le Premier ministre, Nawaf Salam, a réaffirmé l’engagement de l’exécutif à appliquer le plan de l’armée pour le désarmement des milices, lequel serait accompagné d’un rapport de suivi mensuel. Il a insisté sur le fait que le gouvernement ne reviendrait pas sur ses décisions concernant le monopole des armes, conformément à l’accord de Taëf et à la déclaration ministérielle.
Lors d’une rencontre avec le chef du Parlement, Nabih Berry, M. Salam a expliqué que l’exécutif soutient pleinement les objectifs du document présenté par l’envoyé américain Tom Barrack. Outre les dispositions relatives au cessez-le-feu, ce document inclut, selon lui, un renforcement de l’armée libanaise et des mesures de reconstruction. Le Premier ministre a, dans ce contexte, insisté sur l’importance de mettre fin aux violations israéliennes et de garantir le retrait des forces étrangères de tout le territoire libanais.
Par ailleurs, il a estimé que l’armée avait besoin d’un soutien accru, notamment des États-Unis, pour renforcer sa capacité à étendre son autorité sur l’ensemble du pays, à la fois en termes d’équipements et de financement. «Nous attendons la tenue d’une nouvelle conférence de soutien à l’armée comme cela a été le cas à Rome et comme l’a promis le président français Emmanuel Macron», a-t-il, dans ce sens, avancé.
«Le gouvernement n’a jamais évoqué de stratégie de défense spécifique, mais travaille sur une stratégie nationale de sécurité, plus large et englobant plusieurs volets, conformément à sa déclaration ministérielle», a souligné M. Salam.
Et de rappeler que le Hezbollah avait accordé sa confiance au gouvernement à deux reprises et que «saluer» les initiatives gouvernementales signifie «s’engager positivement» tout en respectant les décisions déjà adoptées.
Il a, en outre, souligné que la coopération entre le gouvernement et le Parlement se poursuivait sans heurts et qu’aucun désaccord n’existait avec M. Berry.
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