
L’attaque israélienne survenue mardi à Doha, qui a visé un bâtiment où se trouvaient des représentants du Hamas, a provoqué une vague de condamnations régionales et internationales.
Arabie saoudite
Le royaume a dénoncé «une agression brutale» et «une violation flagrante de la souveraineté» du Qatar. Le prince héritier Mohammed ben Salmane a assuré à l’émir du Qatar le «plein soutien» de Riyad, affirmant mobiliser toutes les capacités du royaume pour appuyer Doha.
États-Unis
Un responsable de la Maison-Blanche a confirmé qu'Israël avait informé Washington avant l'opération. Dans le même temps, l'ambassade américaine au Qatar a donné l'ordre aux citoyens américains de rester chez eux après avoir reçu des informations faisant état de frappes de missiles dans la capitale qatarienne.
ONU
Le secrétaire général António Guterres a condamné une «violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Qatar», saluant le rôle positif de Doha dans les efforts de cessez-le-feu. «Tous les acteurs doivent œuvrer à un arrêt permanent des hostilités, pas à sa destruction», a-t-il déclaré.
Iran
Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné les frappes israéliennes, les qualifiant de «violation flagrante de toutes les règles et réglementations internationales», et a qualifié cette attaque d'«extrêmement dangereuse et criminelle» et de violation de la souveraineté du Qatar.
Turquie
Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé l’attaque contre la délégation du Hamas, affirmant qu’elle démontre qu’Israël a adopté «la politique expansionniste dans la région et le terrorisme» comme politique d’État. Le ciblage d’une délégation en pleine négociation de cessez-le-feu montre selon Ankara que le pays ne cherche pas la paix, mais à poursuivre le conflit.
Oman
Mascate a exprimé sa «solidarité totale» avec le Qatar, dénonçant les «crimes» et la «trahison» d’Israël, qui constituent selon lui «une escalade dangereuse menaçant la stabilité régionale».
«Lâche» pour Jordanie et Émirats arabes unis
Jordanie et Émirats arabes unis, qui entretiennent des relations diplomatiques avec Israël, ont condamné une agression «lâche».
Les Émirats ont aussi évoqué une «escalade irresponsable qui menace la sécurité et la stabilité régionales et internationales». La Jordanie a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre «les mesures nécessaires».
Koweït
Le gouvernement a dénoncé une «agression brutale» contre l’État «frère» du Qatar.
Égypte: «inacceptable»
En Égypte, pays médiateur comme le Qatar et les États-Unis dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, la présidence a qualifié l'attaque de «violation flagrante du droit international» et de «précédent dangereux, développement inacceptable et attaque directe contre la souveraineté de l'État du Qatar».
Jordanie
Le ministre des Affaires étrangères Ayman Safadi a fustigé une attaque «lâche » et une «violation manifeste du droit international».
Pape Léon XIV
Le pape Léon a exprimé son inquiétude quant aux conséquences des frappes israéliennes sur le Qatar.
«Il y a actuellement des nouvelles très graves: l'attaque israélienne contre certains dirigeants du Hamas au Qatar. La situation dans son ensemble est très grave», a déclaré Léon devant la résidence d'été du pape à Castel Gandolfo, selon l'agence de presse ANSA.
France: «solidarité au Qatar»
Le président français Emmanuel Macron a jugé les frappes «inacceptables quel qu'en soit le motif», en exprimant sa «solidarité au Qatar et à son émir».
Royaume-Uni: risque «d'intensifier l'escalade»
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a condamné des frappes qui «violent la souveraineté du Qatar» et risquent «d'intensifier l'escalade dans toute la région», tout en appelant à un «cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et un afflux d'aide massif à Gaza».
Maroc: «attaque odieuse»
Le ministère marocain des Affaires étrangères a parlé d'une attaque «odieuse», en dénonçant «la violation de la souveraineté de l'État frère du Qatar».
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