Trump «très mal à l'aise» avec la frappe israélienne sur son allié qatari
Le président américain Donald Trump s’exprime lors d’une réunion sur la liberté religieuse dans l’éducation au Musée de la Bible à Washington, DC, le 8 septembre 2025. ©Saul Loeb / AFP

   

La frappe israélienne contre des responsables du Hamas à Doha, sur le territoire du Qatar, a rendu Donald Trump «très mal à l'aise», a assuré mardi la Maison-Blanche, ajoutant que Washington avait prévenu son allié qatari.

«Bombarder unilatéralement au Qatar, une nation souveraine et un allié proche des États-Unis qui travaille dur, avec courage, et qui prend des risques, pour négocier vers la paix, ne promeut pas les objectifs d'Israël ni de l'Amérique», a déclaré Karoline Leavitt à la presse.

«Le président voit le Qatar comme un allié de poids, un ami des États-Unis, et est très mal à l'aise avec le lieu de l'attaque» israélienne, a-t-elle ajouté.

«L'administration Trump a été notifiée ce matin (mardi) par l'armée américaine» de l'attaque israélienne à venir, a ajouté Karoline Leavitt. «Le président Trump a immédiatement ordonné à l'émissaire (Steve) Witkoff d'informer le Qatar de l'attaque imminente, ce qu'il a fait».

Doha a cependant démenti avoir été prévenu d'avance par les États-Unis des frappes israéliennes, affirmant en avoir été informé après le début de l'attaque.

«Les déclarations selon lesquelles le Qatar aurait été informé à l'avance de l'attaque sont sans fondement. L'appel d'un responsable américain a eu lieu alors que les explosions étaient entendues à Doha», a écrit le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, sur X.

Israël et le Qatar sont deux proches alliés des États-Unis au Moyen-Orient.

Interrogée sur le sujet, la porte-parole de la Maison-Blanche a refusé de préciser si Israël avait prévenu les États-Unis de son intention de conduire des frappes à Doha ou si l'armée américaine l'avait appris par ses propres moyens.

Une haute responsable de la Maison-Blanche avait pourtant, plus tôt dans la journée, assuré à l'AFP que Washington avait été prévenu par Israël.

Après le bombardement, Donald Trump s'est entretenu à la fois avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a précisé la porte-parole de l'exécutif américain.

Le président américain a assuré aux dirigeants du Qatar «qu'une telle chose ne se reproduirait pas sur leur sol», a ajouté la porte-parole.

«Cependant, éliminer le Hamas, qui a profité de la misère de ceux qui vivent à Gaza, constitue un but louable», a également déclaré Karoline Leavitt depuis le podium de la Maison-Blanche.

Les États-Unis disposent à Doha d'une base militaire. L'ambassade américaine sur place avait appelé mardi ses ressortissants dans le pays à «rester à l'abri» après la frappe israélienne.

AFP

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