Libération d'Elizabeth Tsurkov, chercheuse israélo-russe enlevée en Irak en 2023
Après plus d’un an de captivité, la chercheuse israélo-russe Elizabeth Tsurkov a été libérée à Bagdad. ©AFP

Une chercheuse israélo-russe enlevée à Bagdad en 2023, Elizabeth Tsurkov, a atterri mercredi soir en Israël, a indiqué le bureau du Premier ministre, au lendemain de sa libération, annoncée par les autorités irakiennes et le président américain Donald Trump.

«Elizabeth Tsurkov, qui avait été enlevée en Irak et libérée hier soir, a atterri en Israël», a annoncé le bureau de Benjamin Netanyahu, dans un communiqué conjoint avec le Mossad, les services de renseignement extérieurs israéliens.

Mme Tsurkov a transité par Chypre selon ce communiqué.

Selon les médias israéliens, elle devait ensuite être conduite à l'hôpital Sheba, près de Tel-Aviv.

Le président américain Donald Trump a écrit mardi soir sur son réseau Truth Social que Mme Tsurkov venait «juste d'être libérée» par la milice chiite des Brigades du Hezbollah, un influent groupe armé irakien pro-iranien, après «avoir été torturée pendant de nombreux mois».

Le Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani, a aussi fait état sur X de sa libération « à l'issue des efforts considérables » des services de sécurité irakiens.

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a salué cette libération, remerciant M. Soudani pour son «soutien».

Le porte-parole militaire du Premier ministre irakien, Sabah al-Noumane, a précisé plus tard que «les autorités avaient réussi, le 9 septembre, à localiser et à atteindre le lieu de sa détention».

Ce porte-parole a attribué l'enlèvement à un «groupe de hors-la-loi», sans donner de nom, et affirmé que les forces de sécurité irakiennes «continueront à poursuivre tous ceux qui sont impliqués dans ce crime».

Libérée «sous conditions»

Elizabeth Tsurkov a d'abord été remise à l'ambassade des États-Unis à Bagdad « pour faciliter ses retrouvailles avec sa sœur, une citoyenne américaine », a ajouté Sabah al-Noumane.

Elizabeth Tsurkov est membre du New Lines Institute for Strategy and Policy, un influent groupe de réflexion sur les relations internationales basé à Washington.

Elle avait disparu en Irak en mars 2023.

Son voyage n'était pas le premier en Irak et était destiné à des recherches sur le terrain dans le cadre de son doctorat à l'université américaine de Princeton.

Spécialisée dans les conflits au Moyen-Orient, principalement en Irak et en Syrie, elle était très active sur les réseaux sociaux, où elle comptait des dizaines de milliers d'abonnés et se décrivait comme « passionnée par les droits humains ».

À Bagdad, dans le cadre de ses recherches, elle s'était intéressée notamment aux factions pro-iraniennes.

Elle avait été enlevée alors qu'elle quittait un café de la capitale irakienne, selon une source des services de renseignement irakiens.

Israël avait révélé sa disparition en juillet 2023, assurant qu'elle était retenue par les Brigades du Hezbollah, lesquelles avaient alors laissé entendre qu'elles n'étaient pas responsables du rapt.

Quand bien même les Brigades du Hezbollah n'ont pas revendiqué son enlèvement, une source au sein du groupe a déclaré mardi à l'AFP que Mme Tsurkov avait «été libérée selon certaines conditions».

«Aucune opération militaire n'a été menée pour la libérer», a ajouté cette source.

«Nous sommes impatients de revoir Elizabeth et de lui donner tout l'amour que nous avons attendu pendant 903 jours», a écrit sur les réseaux sociaux la sœur de l'ex-otage, Emma Tsurkov.

AFP

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