Rubio rencontre Netanyahou à Jérusalem pour parler des conséquences de la frappe au Qatar
Après une frappe israélienne au Qatar qui a surpris Washington, Marco Rubio rencontre Netanyahou pour apaiser les tensions et discuter d’une trêve à Gaza. ©Jacquelyn Martin / POOL / AFP

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio rencontre lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour examiner les conséquences d'une attaque israélienne contre des dirigeants du Hamas au Qatar et ses répercussions sur les efforts visant à instaurer une trêve à Gaza.

La rencontre entre MM. Rubio et Netanyahou devait commencer à 10h00 (07h00 GMT) à Jérusalem, selon le département d'État.

M. Rubio a indiqué à des journalistes qu'il comptait discuter avec le Premier ministre de l'offensive militaire israélienne en cours sur Gaza-ville, ainsi que des discussions au sein du gouvernement israélien sur l'opportunité d'annexer des territoires en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, dans le but d'empêcher la création d'un État palestinien.

Il a affirmé que le président américain Donald Trump souhaitait que la guerre de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, sur Israël, soit «terminée», ce qui doit passer selon lui par la libération de tous les otages enlevés ce jour-là et des garanties sur le fait que le Hamas «ne soit plus une menace» pour Israël.

La visite de M. Rubio avait été prévue avant la frappe israélienne ayant visé des dirigeants du Hamas, le 9 septembre au Qatar, une attaque qui a fortement contrarié Donald Trump.

Washington est l'allié numéro un d'Israël, mais aussi un proche allié du Qatar, pays à la pointe des efforts diplomatiques, avec l'Égypte et les États-Unis, en vue d'un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza.

Le Qatar abrite la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient.

La visite de M. Rubio est destinée à afficher la solidarité des États-Unis avec Israël à une semaine d'un sommet codirigé par la France et l'Arabie saoudite aux Nations unies et destiné à promouvoir la reconnaissance internationale de l'État de Palestine, ce à quoi s'opposent fermement M. Netanyahou et ses alliés d'extrême droite au sein du cabinet israélien.

«Capitale éternelle» 

Le secrétaire d'État a indiqué que l'attaque israélienne à Doha ne le détournait pas du but initial de sa visite.

Cette frappe «ne va pas changer la nature de notre relation avec Israël, mais nous allons devoir en parler», a déclaré M. Rubio avant son départ.

«Nous ne sommes évidemment pas contents de (cette attaque mais) nous devons aller de l'avant et déterminer ce qui va se passer ensuite», a-t-il ajouté.

La frappe visait une réunion de dirigeants du Hamas rassemblés pour examiner une nouvelle proposition de cessez-le-feu américaine pour Gaza.

Elle a fait cinq morts, cinq Palestiniens membres du Hamas et un policier qatari.

Catholique pratiquant, M. Rubio s'est recueilli dimanche avec M. Netanyahou au mur des Lamentations, lieu le plus sacré du judaïsme où les juifs sont autorisés à prier.

Avec AFP

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