
Le ministre danois de la Défense est au Groenland avec ses homologues islandais et norvégien à l'occasion d'un exercice de grande ampleur avec des pays de l'OTAN, mais dont les États-Unis, qui convoitent ce territoire danois, sont absents, a annoncé lundi son ministère.
«La situation actuelle en termes de politique de sécurité nécessite de renforcer considérablement la présence des forces armées en Arctique et dans l'Atlantique Nord», a déclaré le ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen.
Outre les Danois, des troupes françaises, allemandes, suédoises et norvégiennes, en tout plus de 550 soldats, participent à l'exercice «Arctic Light 2025» dont l'objectif est de renforcer la capacité opérationnelle des forces armées sur l'immense île arctique.
Les États-Unis, qui possèdent une base aérienne dans le nord du territoire et ont vertement critiqué un manque d'investissement danois dans la défense du Groenland, sont notablement absents.
Fin août, la télévision danoise avait révélé qu'au moins trois Américains, liés au président Donald Trump, avaient mené des opérations d'influence à travers l'île polaire.
Pour M. Lund Poulsen, l'exercice en cours, coordonné avec le gouvernement groenlandais, «est un bon exemple de notre engagement commun à renforcer la capacité des forces armées à faire face aux menaces en Arctique».
Plus tard, M. Poulsen a déclaré à la chaîne TV2 que le pays avait l'intention de dépenser des milliards de couronnes pour faire l'acquisition d'un appareil de reconnaissance P-8 de fabrication américaine.
Le ministre de la Défense a estimé que l'idéal serait une acquisition en commun avec d'autres membres de l'Otan, mais que dans le cas contraire le Danemark en ferait l'acquisition seul.
«Nous avons besoin d'avoir une meilleure représentation de ce qu'il en train de se passer autour du Groenland et des îles Feroe», a-t-il ajouté, estimant que le niveau de menace «augmente».
Le Danemark a annoncé la semaine dernière qu'il allait investir 58 milliards de couronnes (près de 8 milliards d'euros) dans des systèmes de défense antiaérienne et antimissile, citant la guerre russe contre l'Ukraine pour exemple.
AFP
Commentaires