
Le Paris SG débute sa campagne de Ligue des champions avec la fierté du tenant du titre, mercredi contre l'Atalanta Bergame au Parc des Princes (22h00 – heure de Beyrouth), mais aussi la frustration et l'inquiétude liées aux multiples blessures.
Comme si les blessures pendant la trêve internationale de sa star Ousmane Dembélé, favori au Ballon d'or, et de l'étoile montante Désiré Doué ne suffisaient pas, l'infirmerie du club a vu arriver Khvicha Kvaratskhelia, Kang-in Lee et Lucas Beraldo après le match contre Lens dimanche (victoire 2-0).
Sollicité, le club n'a pas encore donné de leurs nouvelles mais Luis Campos, le conseiller sportif, s'est montré optimiste lundi soir sur RMC.
De sacrés impairs au moment de devoir se hisser au niveau Ligue des champions pour recevoir l'Atalanta. L'équipe italienne est certes en reconstruction après le départ de son entraîneur emblématique Gian Piero Gasperini, mais elle vient d'étriller Lecce (4-1).
Surtout, la victoire est impérative pour se mettre en confiance, dans un calendrier de phase de ligue qui ne propose aucun match facile: déplacements à Barcelone, à Bilbao, au Sporting Portugal et à Leverkusen, réceptions du Bayern Munich, de Tottenham et Newcastle.
"La saison vient de commencer et elle va être longue", a reconnu le défenseur parisien Lucas Hernandez dimanche.
Pas de marge
"Cela arrive à tout le monde, c'est un moment un peu difficile pour nous car il y a des joueurs blessés", a confié pour sa part l'entraîneur Luis Enrique, qui s'est lui-même cassé une clavicule en tombant de vélo. "C'est comme ça, il faut s'adapter".
L'Espagnol, qui veut que l'équipe aille au-delà de ses succès passés pour devenir "dominante", a profité de ces absences pour réaffirmer les principes collectifs mis en oeuvre, "la capacité à s'adapter pour répondre en équipe", quels que soient les hommes.
Le coach ne se plaint pas des possibles causes de ces blessures - les cadences infernales et les saisons à rallonge -, lui qui a été un défenseur de la Coupe du monde des clubs que le PSG a disputée jusqu'à mi-juillet.
Son peu d'empressement à demander au conseiller sportif Luis Campos de recruter cet été va-t-il se retourner contre lui ? Avec seulement trois recrues (les gardiens Lucas Chevalier et Renato Marin, le défenseur Illya Zabarnyi), le PSG ne s'est pas donné beaucoup de marge, d'autant que ces arrivées ne concernent pas le secteur offensif, le plus sinistré.
"Nous sommes très contents de l'effectif qu'on a, avec plusieurs solutions. On essaie d'éviter d'avoir des blessures. C'est une fenêtre qui s'ouvre pour d'autres joueurs qui sont là, pour prouver leur valeur", a estimé Luis Campos.
La rotation chère à Luis Enrique et au staff, qui vise à faire reposer les joueurs tout autant qu'à les mettre en concurrence, sera forcément limitée lors des prochaines semaines, menaçant d'user en retour les corps des titulaires.
Un milieu efficace
Mais le PSG a aussi son lot de satisfactions à l'abord de la Ligue des champions. D'abord, la fierté de commencer à défendre le premier titre de C1 de son histoire, qui plus est dans un Parc des Princes qui devrait être explosif mercredi soir.
Ensuite, sur le terrain, Paris s'en sort très bien en ce début de saison annoncé comme compliqué, avec quatre victoires en quatre matches et des principes de jeu qui reviennent naturellement.
Car, et c'est là aussi un motif de contentement, ses milieux de terrain sont pour l'instant épargnés par les blessures. Le PSG a félicité la sélection espagnole pour sa préservation de Fabian Ruiz pendant la trêve internationale. Et le temps de jeu de Vitinha et Joao Neves a pu être géré sereinement. Le trio devrait être aligné contre Bergame.
Les milieux sont d'ores et déjà efficaces pour apporter leur lot de buts, comme la saison dernière. Joao Neves a marqué trois buts et Vitinha et Ruiz un chacun. Autre relai de l'attaque orpheline d'Ousmane Dembélé, Désiré Doué ou encore Khvicha Kvaratskhelia, l'ancien Lyonnais Bradley Barcola vient de marquer un magnifique doublé contre Lens, portant son total à trois buts. Sa place mercredi soir est quasiment assurée, et ce n'est pas par défaut.
Avec AFP
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