Damas annonce un plan avec Amman et Washington pour pacifier la province druze de Soueida
Le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani assiste à une conférence de presse conjointe avec son homologue russe après leur rencontre à Moscou, le 31 juillet 2025. © Shamil Zhumatov / POOL / AFP

Le chef de la diplomatie syrienne a annoncé mardi un plan soutenu par Washington et Amman pour pacifier la province à majorité druze de Soueida, dans le sud de la Syrie, théâtre de récentes violences meurtrières à caractère confessionnel.

«Le gouvernement syrien a élaboré une feuille de route claire» qui prévoit plusieurs étapes dont «la poursuite des responsables d'attaques contre des civils» en coordination avec l'ONU, «l'indemnisation des victimes» et «le lancement d'un processus de réconciliation interne», a déclaré Assaad al-Chaibani.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, qui participait à la conférence de presse à ses côtés, comme l'émissaire américain Tom Barrack, a précisé qu'«un mécanisme conjoint syro-jordanien-américain» devait surveiller l'application du plan.

La province de Soueida avait été le théâtre d'affrontements meurtriers en juillet entre combattants druzes et bédouins sunnites, qui s'étaient étendus avec l'intervention des forces gouvernementales et de tribus venues d'autres régions.

Les violences ont fait plus de 2.000 morts, dont 789 civils druzes «exécutés sommairement par balles par des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur», selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

De son côté, M. Barrack a salué des «mesures historiques» prises par le gouvernement syrien, y voyant «un engagement à rassembler différentes cultures et religions sous une même nation».

Il a ajouté que la Jordanie avait «joué un rôle essentiel pour rapprocher les parties», assurant que Washington ferait «de son mieux pour accompagner ce processus» qui «représente une étape majeure pour nous trois».

M. Chaibani a également indiqué que le plan comprenait «l'éclaircissement du sort des disparus et la libération des otages».

L’OSDH a recensé 516 druzes enlevés dans la province de Soueida, dont 103 femmes, depuis le début des violences le 14 juillet. Mardi matin, Damas avait annoncé la création d'un poste de «chef de la sécurité intérieure» pour la ville de Soueida, confié à un chef druze local, dans une tentative d'apaiser les tensions.

AFP

 

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