Évolutions diplomatiques attendues : Ortagus à Beyrouth, le président Aoun à New York
©Ici Beyrouth

L’envoyée spéciale américaine Morgan Ortagus est attendue dimanche à Beyrouth pour participer à une réunion du Comité de supervision du cessez-le-feu.

Selon des informations relayées par Nidaa Al-Watan, sa visite portera essentiellement sur les aspects techniques et militaires, et non politiques, alors que le président de la République doit s’envoler pour New York afin de participer à l’Assemblée générale de l’ONU.

Le président Joseph Aoun prononcera le discours du Liban et multipliera les rencontres avec des chefs d’État et de gouvernement présents, notamment le président américain, Donald Trump.

Dans ce contexte, aucun échange politique majeur n’est prévu à Beyrouth. Le statu quo devrait donc se prolonger, alors que le Hezbollah campe sur ses positions et refuse de remettre ses armes.

Un diplomate occidental confie au quotidien Al-Joumhouria que le désarmement du Hezbollah figure en tête de l’agenda américain. Un haut responsable de Washington affirme même: «La situation au Liban ne restera pas en l’état. Nous croyons à un tournant inévitable et à un avenir prometteur. Le gouvernement libanais s’est engagé sur la voie du désarmement du Hezbollah; il doit maintenant la traduire en mesures concrètes, sans délai, pour en finir avec une menace qui pèse sur la sécurité du Liban et de ses voisins. Les États-Unis restent en contact permanent avec Beyrouth et réitèrent leur soutien total à cette démarche, seule capable d’épargner au pays le fardeau imposé par l’arsenal du Hezbollah.»

Dans le même temps, les canaux de communication se sont rouverts entre Baabda et la milice chiite. Les services de presse du Hezbollah ont annoncé qu’André Rahal, conseiller du chef de l’État, a rencontré hier soir le député Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire «Fidélité à la Résistance».

D’après Nidaa Al-Watan, cette réunion s’inscrit dans la continuité du dialogue engagé entre Joseph Aoun et le Hezbollah sur la question du désarmement, après les séances du Conseil des ministres qui avaient réaffirmé le monopole des armes à l’État. Le Hezbollah, de son côté, a indiqué que les discussions avaient porté sur «plusieurs dossiers d’intérêt national, dans une atmosphère de compréhension mutuelle».

Enfin, alors que l’ambassadrice américaine, Lisa Johnson, s’apprête à quitter définitivement le Liban, l’arrivée de son successeur, Michel Issa, est imminente. Sa nomination a été approuvée par la commission des affaires étrangères du Congrès; il ne manque plus que l’aval du Sénat, attendu d’ici à la fin du mois.

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