L'UE envisage des droits de douane sur ses importations de pétrole russe
Une photo prise le 9 avril 2011 montre le pétrolier *Caspian Stream* près de la plateforme fixe résistante aux glaces LSP-1 de la société russe LUKOIL, construite au chantier naval Astrakhansky Korabel. ©Mikhail Mordasov / AFP

La Commission européenne va proposer des droits de douane accrus sur le pétrole russe que deux pays de l'UE, la Hongrie et la Slovaquie, continuent d'importer, après des appels en ce sens de Donald Trump, a annoncé mercredi un de ses porte-paroles.

La Commission européenne présentera «en temps voulu» une proposition en ce sens, a indiqué ce porte-parole Olof Gill.

Mardi devant les Nations unies, le président Donald Trump a une nouvelle fois critiqué les achats de pétrole russe par les Européens, dénonçant un comportement «inexcusable».

«Ils financent la guerre contre eux-mêmes. Qui a déjà entendu parler d’une chose pareille ?», a-t-il lancé.

Le président américain a également subordonné la mise en œuvre de sanctions américaines contre la Russie à un arrêt de ces importations européennes d'hydrocarbures russes.

Celles-ci ont considérablement diminué depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

L'UE a acheté pour 1,75 milliard d'euros de pétrole russe au deuxième trimestre de cette année, contre près de 29 milliards au second trimestre de 2021.

En décidant dès 2022 de se sevrer du pétrole russe, l'Union européenne avait toutefois accordé une exemption à la Hongrie et à la Slovaquie, pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes. La remettre en cause nécessiterait l'accord des deux pays concernés.

En proposant des droits de douane sur ses importations de pétrole russe, l'UE tente de contourner cette difficulté. S'agissant d'une mesure commerciale, les 27 peuvent l'adopter à la majorité qualifiée, qui requiert l'approbation de 55% des États membres, soit 15 pays, représentant au moins 65% de la population européenne.

La Commission européenne a proposé aux États membres un arrêt total des importations d'hydrocarbures russes d'ici 2027, et même 2026 en ce qui concerne le gaz naturel liquéfié (GNL).

AFP

 

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