Devant l'ONU, Abbas plaide la cause des Palestiniens et rejette le Hamas
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'exprime lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU à New York, le 25 septembre 2025. ©TIMOTHY A. CLARY/AFP

Le président palestinien Mahmoud Abbas a délivré jeudi par vidéo devant l'ONU un vibrant plaidoyer pour le peuple palestinien victime des «crimes» israéliens, assurant sans équivoque que le Hamas n'aurait aucun rôle dans la future gouvernance d'un éventuel État de Palestine.

Alors qu'Israël et les États-Unis estiment que la nouvelle vague de reconnaissance d'un État palestinien est une récompense pour le Hamas, Mahmoud Abbas a assuré que le mouvement palestinien «n'aura pas de rôle à jouer dans la gouvernance».

«Le Hamas et les autres factions devront rendre leurs armes à l'Autorité palestinienne», a martelé le dirigeant forcé de s'exprimer par vidéo lors de cette Assemblée générale de l'ONU à New York, son visa ayant été refusé par les États-Unis.

«Nous rejetons ce que le Hamas a fait le 7 octobre» qui «ne représente pas le peuple palestinien, ni sa juste lutte pour la liberté et l'indépendance», a-t-il poursuivi.

Il a rejeté aussi «la confusion entre la solidarité envers la cause palestinienne et la question de l'antisémitisme», opposée à «nos valeurs et nos principes».

Répétant ainsi les gages donnés il y a quelques mois pour convaincre notamment la France de franchir le pas de la reconnaissance, Mahmoud Abbas a appelé «tous les pays qui ne l'ont pas encore fait à reconnaître l'État palestinien».

À l'occasion d'un sommet organisé lundi par la France et l'Arabie saoudite sur l'avenir de la solution à deux États, palestinien et israélien, vivant côte à côte en paix et sécurité, une dizaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie ont formellement reconnu un État de Palestine.

La grande majorité des États membres de l'ONU sont sur cette ligne (au moins 151 sur 193, selon les vérifications de l'AFP).

Mahmoud Abbas n'a pas non plus mâché ses mots contre Israël, appelant la communauté internationale à «soutenir nos efforts pour stopper le génocide et l'occupation».

Après près de deux ans de guerre dans la bande de Gaza ravagée, «ce qu'Israël conduit n'est pas une simple agression, c'est un crime de guerre et un crime contre l'humanité (...) qui sera enregistré dans les pages des livres d'histoire et dans la conscience de l'humanité comme l'un des chapitres les plus horribles de la tragédie humanitaire des XXe et XXIe siècles», a-t-il déclaré.

AFP

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