
Donald Trump assiste mardi à une réunion rassemblant des centaines de généraux et amiraux américains venus du monde entier, convoqués de manière très inhabituelle sur une base militaire près de Washington.
Aucun responsable n'a explicité l'objectif de cette réunion, qui intervient sur fond de reprise en main politique de l'armée américaine, entre déploiement militaire dans des villes américaines et purge de hauts gradés.
Organisé à l'initiative du ministre de la Défense Pete Hegseth, qui y fera un discours, ce rassemblement a plu au président américain.
"J'adore ça. Je veux dire, je pense que c'est génial", a déclaré jeudi Donald Trump à l'attention de son ministre. "Laissons-le sympathiser avec les généraux et amiraux venus du monde entier", a-t-il ajouté.
Donald Trump se rendra aussi sur la base militaire de Quantico (Virginie, est), et devrait s'y exprimer, selon son programme officiel.
Le vice-président américain, JD Vance, a lui voulu minimiser l'importance de cette réunion, affirmant aux journalistes qu'elle n'était "pas du tout inhabituelle" et qu'il était "bizarre" que la presse fasse une telle histoire.
Sean Parnell, le porte-parole du ministère de la Défense, a simplement affirmé dans un communiqué que Pete Hegseth "fera(it) un discours devant ses hauts responsables militaires", sans plus de précision.
La nature exceptionnelle de cette réunion, et le manque de raison officielle, ont suscité de nombreuses hypothèses quant à son objectif et sur la possibilité d'une annonce importante concernant le Pentagone.
Le ministère de la Défense, habituellement plutôt préservé des interventions directement politiques, a été particulièrement marqué par l'arrivée de Donald Trump en janvier à la Maison Blanche.
Le déploiement de soldats dans les rues de plusieurs villes américaines, chose très rare aux Etats-Unis, a été vivement critiqué par l'opposition démocrate.
Les frappes meurtrières menées dans les Caraïbes ayant détruit des bateaux qui, selon Washington, transportaient de la drogue, ont été pointées du doigt à l'étranger. Donald Trump a également ordonné des frappes contre des sites nucléaires iraniens et les Houthis, rebelles yéménites soutenus par Téhéran.
L'arrivée de Donald Trump a aussi secoué en interne un Pentagone renommé "ministère de la Guerre".
En mai, son ministre Pete Hegseth a ordonné des réductions importantes du nombre de plus hauts gradés dans l'armée américaine, notamment une réduction d'au moins 20% du nombre de généraux et amiraux quatre étoiles en exercice.
Le Pentagone a également annoncé vouloir réduire d'au moins 5% ses effectifs civils.
Plusieurs responsables de l'armée américaine ont par ailleurs été poussés vers la sortie depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Le président américain a notamment limogé en février, sans donner d'explication, le chef d'état-major Charles "CQ" Brown.
Ont également été renvoyés la cheffe de la marine américaine, des Gardes-côtes américains, le vice-chef d'état-major de l'armée de l'air ou encore plusieurs avocats militaires de haut rang.
Avec AFP
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