Trump accorde de très fortes garanties de sécurité au Qatar
L’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani (g), et le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, le cheikh Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani, s’entretiennent avec le président américain Donald Trump avant son départ, à la fin de l’étape qatarie de sa tournée régionale, sur la base aérienne d’Al-Udeid, au sud-ouest de Doha, le 15 mai 2025. ©Brendan Smialowski / AFP

Donald Trump a accordé de très fortes garanties de sécurité au Qatar, allié de Washington, qui a vu Israël mener des frappes aériennes contre son territoire en septembre, selon un décret publié par la Maison Blanche.

"Les Etats-Unis considéreront toute attaque armée contre le territoire, la souveraineté ou les infrastructures stratégiques du Qatar comme une menace pour la paix et la sécurité des Etats-Unis", selon ce décret signé par le président américain et daté de lundi.

"Si une telle attaque survenait, les Etats-Unis prendraient toutes les mesures légales et pertinentes - diplomatiques, économiques et, si nécessaire, militaires", lit-on encore.

Certains observateurs aux Etats-Unis comparaient ces assurances au mécanisme de défense collective de l'Otan, l'article 5.

Le Qatar est un allié incontournable des Etats-Unis dans le Golfe. Il accueille une immense base militaire américaine, et joue un rôle crucial de médiation dans les tentatives de Washington pour mettre fin au conflit à Gaza.

Israël avait mené le 9 septembre une attaque sans précédent au Qatar, visant des responsables du Hamas réunis dans un complexe résidentiel en plein coeur de Doha, la capitale de ce pays du Golfe.

L'attaque avait suscité une rare réprimande de Donald Trump, pourtant allié d'Israël, qui s'était dit "très mécontent".

Doha a "salué la signature du décret présidentiel américain reconnaissant les attaques sur son territoire comme une menace pour la paix et la sécurité américaines", a réagi mercredi le ministère qatari des Affaires étrangères.

Lors d'un appel lundi depuis la Maison Blanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait présenté ses excuses à son homologue qatari, sous la supervision de Donald Trump.

Le Qatar avait affirmé le lendemain avoir reçu, lors de cet appel, des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il ne l'attaquerait plus.

Donald Trump s'était rendu au Qatar en mai, dans le cadre d'une tournée du Golfe, et avait reçu un accueil chaleureux.

Le Qatar a offert au président américain un Boeing 747 d'une valeur estimée plusieurs centaines de millions de dollars, que le milliardaire de 79 ans a accepté en dépit des accusations de corruption émises par l'opposition aux Etats-Unis.

La holding familiale dirigée par les fils de Donald Trump a par ailleurs annoncé fin avril le lancement d'un important projet immobilier au Qatar, portant sur la construction d'un golf et de villas de luxe.

La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a été interrogée mercredi sur le rôle diplomatique joué avec le Qatar et d'autres pays du Golfe par le gendre du président américain, Jared Kushner, qui n'a pas de fonctions officielles.

L'époux d'Ivanka Trump gère une société d'investissements à laquelle des investisseurs de la région, y compris le Qatar, ont apporté de gros montants, selon la presse.

"Il est méprisable d'insinuer qu'il ne serait pas approprié" de la part de Jared Kushner d'utiliser ses contacts afin de promouvoir un plan de paix pour Gaza, a déclaré Karoline Leavitt.

Avec AFP

 

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