
L'armée suisse a indiqué vendredi vouloir acquérir un système de défense contre les «minidrones», alors que plusieurs pays européens ont signalé récemment des incursions dans leur espace aérien, pointant du doigt la Russie.
Les dirigeants européens, face aux multiples incursions russes, cherchent à mettre en place un «mur» antidrones pour se protéger.
La Suisse, dont la position traditionnelle est celle d'une neutralité militaire bien armée, ne fait pas partie de l'Union européenne ni de l'Otan, mais cherche désormais à se protéger des drones au plus vite.
Il est «indispensable de prendre des mesures efficaces contre les minidrones adverses», a indiqué vendredi l'armée suisse dans un communiqué, ajoutant qu'elle espère que le système de défense sera introduit «dans un délai proche».
«L'armée ne dispose aujourd'hui d'aucun moyen de protection et de défense contre les microdrones, les minidrones et les petits drones», a indiqué à l'AFP une porte-parole, Delphine Schwab-Allemand.
Après avoir procédé à un essai cet été, l'armée a lancé un appel d'offres.
«Les conclusions positives de cet essai, combinées à la prolifération des drones, ont conduit l'armée à mandater l'Office fédéral de l'armement armasuisse pour acquérir en priorité ce système et renforcer ainsi la protection de la troupe, des infrastructures et des équipements de l'armée», explique le communiqué.
Les pays de l'Union européenne soupçonnent la Russie d'être derrière les cas de survols de sites sensibles, qui se sont multipliés ces derniers jours.
La Suisse n'est pas épargnée.
«Cette année, l'armée suisse a repéré à plusieurs reprises des minidrones au-dessus de terrains militaires ou à proximité d'exercices militaires en dehors des places d'entraînement», a indiqué Mme Schwab-Allemand.
«Nous constatons une augmentation de ce type d'incidents depuis l'année passée», a ajouté la porte-parole, tout en indiquant que l'armée, pour des raisons opérationnelles, ne communique pas sur le nombre d'incidents, leur déroulement ou la procédure de localisation des pilotes.
Avec AFP
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