
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a fourni dimanche des informations sur les efforts en cours pour mettre fin à la guerre à Gaza, soulignant que si des progrès ont été réalisés, des défis importants demeurent.
Rubio a indiqué que le Hamas avait accepté, en principe, un cadre post-conflit, mais que la mise en œuvre de la phase 2 du plan, incluant la «démilitarisation et le retrait» de Gaza, ne serait pas facile. Il a précisé qu’il n’était pas possible d’établir une structure de gouvernance pour Gaza sans le Hamas en seulement trois jours.
«La guerre à Gaza n’est pas encore terminée», a affirmé Rubio, précisant que les aspects logistiques pour mettre fin au conflit sont toujours en cours de traitement. Il a réclamé la libération immédiate des otages et noté que des réunions se tiennent pour finaliser un accord entre Israël et le Hamas. Rubio a conclu qu’il deviendra bientôt clair si le Hamas prend au sérieux les arrangements proposés et a exprimé l’espoir d’une résolution rapide du conflit, qui dure depuis près de deux ans.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré les familles des otages israéliens, leur affirmant: «Si les otages ne sont pas libérés dans le délai fixé par le président Donald Trump, Israël reprendra les combats avec le soutien de tous les pays impliqués». Il a ajouté que «nous n’appliquerons aucune des 21 clauses du plan Trump tant que la première clause, la libération de tous les otages, ne sera pas réalisée».
Concernant la démilitarisation de la bande de Gaza, Netanyahou a déclaré: «Israël sera responsable et impliqué dans la démilitarisation des armes dans la bande».
Dimanche, le Hamas a appelé à un lancement rapide de l’échange de prisonniers avec Israël alors que les négociateurs des deux camps se réunissent en Égypte pour des pourparlers cruciaux visant à mettre fin au conflit. Des ministres des Affaires étrangères, dont celui de l’Égypte, ont qualifié ces discussions de «véritable opportunité» pour obtenir un cessez-le-feu durable.
Un haut responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que le mouvement souhaitait «conclure un accord pour mettre fin à la guerre et commencer immédiatement le processus d’échange de prisonniers selon les conditions sur le terrain». Cette démarche fait suite à la réponse favorable du Hamas au plan du président Trump pour la libération des captifs en échange des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Les négociations se tiennent dans la station égyptienne de Sharm El-Cheikh. Netanyahou a exprimé l’espoir que les otages détenus à Gaza puissent être libérés dans les prochains jours, tandis que Le Caire accueille également une délégation du Hamas pour discuter des conditions sur le terrain et des détails de l’échange de tous les prisonniers israéliens et palestiniens.
Selon un responsable palestinien proche du Hamas, le mouvement a insisté pour qu’Israël cesse immédiatement toutes ses opérations militaires dans la bande de Gaza et se retire de Gaza City. En parallèle, le Hamas et les factions de résistance suspendront également leurs opérations.
Le Hezbollah a salué la réponse du Hamas au plan de Trump pour Gaza, dans un communiqué publié dimanche, soutenant les factions palestiniennes dans l’arrêt de «l’agression israélienne» tout en défendant les droits nationaux et l’unité.
La formation souligne que les négociations doivent garantir un retrait complet d’Israël, prévenir les déplacements et permettre aux Palestiniens de gérer leurs affaires de manière autonome, selon le texte.
Le Hezbollah a également appelé les pays arabes et islamiques à soutenir les Palestiniens pour arrêter les attaques, reconstruire Gaza et restaurer leurs droits.
Le plan Trump prévoit qu’Israël libère 250 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité et plus de 1.700 détenus arrêtés après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre actuelle. Trump a averti qu’il ne tolérerait aucun retard et a demandé au Hamas de progresser rapidement vers un accord.
Malgré les appels de Trump à suspendre les bombardements, Israël a poursuivi ses frappes. L’agence de défense civile de Gaza a rapporté au moins cinq morts dimanche matin à Gaza City, après plusieurs attaques nocturnes. Samedi, près de 60 personnes ont été tuées, dont 40 à Gaza City.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a indiqué que l’occupation de Gaza et l’intensité des opérations militaires ont poussé environ 900 000 habitants à fuir vers le sud, augmentant la pression sur le Hamas et ses soutiens.
Le Hamas insiste pour avoir son mot à dire sur l’avenir de Gaza, alors que le plan Trump prévoit que le mouvement et d’autres factions «n’aient aucun rôle dans la gouvernance», tout en exigeant un cessez-le-feu, la libération des otages sous 72 heures, un retrait progressif israélien et le désarmement du Hamas. L’administration du territoire serait confiée à un organisme technocratique supervisé par une autorité transitionnelle postconflit dirigée par Trump.
L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a fait 1.219 morts, principalement des civils. L’offensive israélienne a tué au moins 67.139 Palestiniens, selon le ministère de la Santé à Gaza, dont les chiffres sont considérés fiables par l’ONU.
AFP
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