
Le président français Emmanuel Macron a reconduit vendredi soir Sébastien Lecornu comme Premier ministre, quatre jours après sa démission, a annoncé la présidence dans un communiqué.
"Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l'a chargé de former un gouvernement", a dit l'Elysée sans aucune autre précision après de longues tractations.
Dans la foulée, celui-ci a déclaré sur X vendredi soir accepter «par devoir» sa reconduction à Matignon en pleine crise politique et assuré que «tous les dossiers» évoqués pendant les consultations seraient «ouverts au débat» parlementaire.
Le futur gouvernement «devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences», a ajouté le Premier ministre, demandant aux prochains ministres de «s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027», excluant de fait de l’exécutif Bruno Retailleau.
Sébastien Lecornu avait démissionné lundi, quatorze heures après avoir formé un gouvernement qui avait ulcéré la droite, partenaire de sa coalition. Mais Emmanuel Macron lui avait demandé de mener «d’ultimes» négociations pendant deux jours, sans résultat.
«J’accepte - par devoir - la mission qui m’est confiée par le président de la République de tout faire pour donner un budget à la France pour la fin de l'année et de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos compatriotes», a écrit le chef de gouvernement sur X.
Son urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.
Menacé de censure de toutes parts, il souhaite «mettre terme à cette crise politique qui exaspère les Français et à cette instabilité mauvaise pour l'image de la France et ses intérêts».
«Tous les dossiers évoqués» pendant les ultimes négociations, dont la réforme des retraites, «seront ouverts au débat parlementaire : les députés et sénateurs pourront assumer leur responsabilité, et les débats devront aller jusqu’au bout», a ajouté Lecornu, confirmant qu’il maintenait son renoncement au 49.3.
«Le rétablissement de nos comptes publics demeure une priorité» et «personne ne pourra se soustraire à cette nécessité», a-t-il encore prévenu, après avoir assoupli la trajectoire budgétaire avec un déficit prévu entre 4,7% et 5% en 2026.
Avec AFP
Commentaires