Le Royaume-Uni organise discrètement des discussions sur la reconstruction de Gaza
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair prend la parole lors d’une session de la Réunion annuelle des nouveaux champions 2025 (AMNC25) du Forum économique mondial, à Tianjin, le 24 juin 2025. ©Jade Gao / AFP

Des dizaines de hauts responsables de pays du Moyen-Orient et d’Europe se sont réunis lundi avec de grandes institutions financières mondiales pour discuter de la reconstruction de la bande de Gaza dévastée.

À l’écart du sommet médiatisé sur Gaza à Charm el-Cheikh, en Égypte, le ministère britannique des Affaires étrangères a rassemblé discrètement des responsables du Moyen-Orient et d’Europe dans un manoir isolé au cœur de la campagne du sud de l’Angleterre.

L’objectif de cette conférence de trois jours était de lancer les «efforts cruciaux de planification et de coordination pour Gaza après la guerre», dirigés par les Palestiniens, selon un communiqué du bureau du Premier ministre britannique.

«Nous devons être prêts à agir, déblayer les décombres, reconstruire les maisons et installer les infrastructures, en rétablissant l’accès à l’éducation et aux soins de santé», a ajouté le ministre adjoint des Affaires étrangères, Hamish Falconer.

«Nous connaissons l’ampleur de la tâche, son urgence et sa complexité», a-t-il précisé, soulignant que «cela prendra des années et coûtera des milliards».

L’offensive israélienne sur Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, a laissé une grande partie du territoire palestinien en ruines et déplacé la majorité de sa population.

Le gouvernement britannique a indiqué que les discussions à Wilton Park, dans le West Sussex, gérées par le Foreign Office, ont réuni «des représentants d’entreprises, de la société civile et des gouvernements pour initier les efforts cruciaux de planification et de coordination pour Gaza après la guerre».

L’Autorité palestinienne était représentée, ainsi que des responsables de pays comme la Jordanie, l’Arabie saoudite, l’Allemagne et l’Italie, selon le bureau du Premier ministre.

Des représentants de la Banque mondiale et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement participaient également pour soutenir ce que Falconer a appelé un Plan arabe de reconstruction.

«Nous devons aussi préparer le terrain pour un développement économique à long terme», a insisté Falconer, affirmant que «Gaza et la Palestine, plus largement, ont un véritable potentiel économique».

Les discussions visaient à examiner comment «débloquer les vastes ressources nécessaires, non seulement par le financement traditionnel des donateurs, mais aussi en faisant preuve de créativité pour attirer des capitaux privés», a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni est bien placé pour aider, avec sa «grande expertise en investissement privé et ses liens solides avec la City de Londres».

AFP

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