
Alors que la première phase du plan du président américain, Donald Trump, est en cours, de nombreuses spéculations entourent la mise en place, à une étape ultérieure, d’une force de sécurité internationale à Gaza destinée à remplacer le Hamas.
Pour ce faire, le plan prévoit d’abord le désarmement du mouvement islamiste – une étape d’une extrême délicatesse, tant le cessez-le-feu demeure fragile et qu’aucune des deux parties, ni Israël ni le Hamas, ne semble véritablement prête à interrompre durablement les hostilités.
Le Hamas a déjà fait part de son refus catégorique de déposer les armes, tandis qu’Israël insiste pour maintenir sous son contrôle une vaste zone tampon, censée le protéger de futures attaques. Des positions difficilement conciliables avec la mise en place d’une nouvelle autorité à Gaza et la reconstruction de l’enclave.
Les États-Unis continuent néanmoins d’exercer une pression sur les belligérants et souhaitent, à l’instar des Européens, que la force internationale soit déployée sous mandat des Nations unies, sans pour autant constituer une véritable force de maintien de la paix – et qu’elle opère selon un modèle similaire à celui des troupes internationales en Haïti.
Toutefois, une question demeure: quels pays en feront partie?
Les États-Unis ont d’ores et déjà affirmé ne pas vouloir envoyer de soldats et il est peu probable que les Européens y participent directement. Cependant, plusieurs pays seraient pressentis pour assurer ce rôle.
Selon le journal britannique The Guardian, l’Égypte souhaiterait diriger cette force internationale. L’Indonésie et l’Azerbaïdjan ont, de leur côté, exprimé leur volonté de contribuer en y envoyant des troupes.
La présence de militaires turcs a également été évoquée, notamment par le vice-président américain, JD Vance, qui a affirmé mardi que «nous ne cherchons pas à imposer quoi que ce soit à nos amis israéliens en ce qui concerne la présence de troupes étrangères sur leur sol, mais nous pensons qu'il y a un rôle constructif que les Turcs peuvent jouer».
La semaine dernière, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, avait souligné que «si une solution à deux États se concrétisait, la Turquie serait prête à assumer la responsabilité de garant de facto» de la protection des Palestiniens. Une position également soutenue par le ministre turc de la Défense, Yasa Güler, qui avait annoncé la veille du sommet en Égypte que l’armée turque était prête à prendre part «à toute mission» qui lui sera assignée dans le cadre du mécanisme lié au cessez-le-feu.
Cependant, selon le journal israélien The Jerusalem Post, Benjamin Netanyahou aurait affirmé jeudi, lors d'une conversation avec Hassan Mahmoud Rashad, chef des services de renseignement généraux égyptiens, et JD Vance, que les soldats turcs ne seraient pas autorisés à rentrer à Gaza.
Si la composition de cette force internationale demeure encore incertaine, il reste surtout beaucoup à faire avant d’en arriver à cette étape. Difficile, à ce stade, de savoir si elle verra réellement le jour.
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