Divisant d’est en ouest la bande de Gaza, la “ligne jaune” est une sorte de nouvelle frontière derrière laquelle s’est retirée l’armée israélienne, cela dans le cadre du cessez-le-feu. Matérialisée par des plots de béton montés de panneaux jaunes, elle divise effectivement le territoire palestinien en deux.
Dans une publication sur X le 20 octobre, l’armée israélienne a présenté les premiers blocs de béton jaunes, espacés de 200 mètres, installés pour “créer une clarté tactique sur le terrain”.
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תיעוד: כוחות צה"ל מסמנים את הקו הצהוב ברצועת עזה
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) October 20, 2025
כחלק מהסכם הפסקת האש ובהמשך להנחיית הדרג המדיני כוחות צה״ל בפיקוד הדרום החלו בסימון הקו הצהוב ברצועת עזה במטרה ליצור בהירות טקטית בשטח.
הסימון מתבצע על גבי בטונדה ועליה עמוד מסומן בצבע צהוב בגובה של 3.5 מטרים מהקרקע.
הצבת… pic.twitter.com/JMCAPqC1FB
Cette ligne correspond à la première phase de l’accord prévoyant un cessez-le-feu durable, un échange de prisonniers et le redéploiement des troupes israéliennes à l’est d’une zone couvrant un peu plus de la moitié du territoire gazaoui.
Selon le ministre de la Défense Israel Katz, cette démarcation vise à “avertir les terroristes du Hamas et les habitants que toute tentative de franchissement sera réprimée”.
Des critiques sur une “frontière floue”
Certaines ONG israéliennes, dont Gisha, ont dénoncé une “frontière floue” qui compliquerait la vie des civils. L’armée israélienne affirme pour sa part que le dispositif est strictement défensif et qu’il répond à une nécessité de sécurité, alors que plusieurs attaques du Hamas ont été signalées dans les zones proches du nouveau tracé.
Des incidents ont été rapportés, mais l’armée israélienne soutient que ses tirs visaient des véhicules suspects s’approchant dangereusement des zones militaires.
Une mesure de sécurité avant tout
Les marqueurs, visibles notamment près de Beit Lahia et Khan Younès, sont implantés pour éviter les frictions et prévenir toute infiltration. Des experts estiment qu’ils constituent une zone tampon temporaire, destinée à stabiliser le cessez-le-feu.
Pour Israël, la “ligne jaune” ne représente pas une nouvelle frontière de facto, mais un outil tactique pour garantir la sécurité des soldats et des civils tout en respectant les engagements pris dans le cadre de l’accord de paix.
En clair, la “ligne jaune” symbolise un compromis fragile : un retrait partiel israélien assorti d’une vigilance renforcée, dans l’espoir de maintenir la trêve et d’éviter un retour à l’escalade.



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