Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh a affirmé mercredi en Arabie saoudite que son pays avait attiré 28 milliards de dollars d'investissements ces dix derniers mois, depuis le renversement de Bachar al-Assad.
Le président a cité ce chiffre lors d'une intervention à Ryad, dans le cadre de la conférence Future Investment Initiative (FII), où il était présent en tant qu'invité d'honneur de la neuvième édition de cet important forum d'investissements.
«L'opportunité en Syrie est immense, et il y a de la place pour tout le monde», a ajouté M. Chareh, cherchant à rassurer les investisseurs potentiels présents à la conférence.
La Syrie a entamé l'immense tâche de reconstruire une économie dévastée, après plus d'une décennie de guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé des millions de personnes et détruit de nombreuses villes.
Pendant des décennies, sous le pouvoir du clan Assad, le pays n'a pas pu attirer d'investissements significatifs en raison des multiples sanctions visant son gouvernement.
Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024, l'Arabie saoudite cherche à se rapprocher d'un pays longtemps dans la sphère d'influence de l'Iran et de la Russie.
En mai, le prince héritier Mohamed ben Salmane avait convaincu le président américain Donald Trump de lever les sanctions américaines contre la Syrie.
Le prince héritier avait également organisé une rencontre historique entre MM. Trump et Chareh, un ancien jihadiste. Celui-ci s'était rendu à Riyad en février, pour son premier voyage à l'étranger.
Né en 1982 en Arabie saoudite, où son père travaillait, Ahmed al-Chareh y a passé ses sept premières années.
En juillet, l'Arabie saoudite a signé des accords d'investissement et de partenariat avec la Syrie d'une valeur de 6,4 milliards de dollars, destinés à soutenir la reconstruction post-guerre.
En avril, ce pays et le Qatar se sont engagés à régler la dette de la Syrie envers la Banque mondiale, qui s'élève à environ 15 millions de dollars.
Le 21 octobre, la Banque mondiale a estimé les coûts de la reconstruction postconflit en Syrie à 216 milliards de dollars.
AFP
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