Les autorités libyennes ont mené une opération de recherche et de sauvetage près du champ pétrolier d'Al-Buri, suite au naufrage d'un canot pneumatique transportant 49 migrants qui avait quitté les côtes libyennes cinq jours plus tôt, a indiqué l'OIM.
«Après avoir dérivé en mer pendant six jours, seuls sept hommes–quatre Soudanais, deux Nigérians et un Camerounais–ont été secourus», a précisé l'organisation, déplorant que «42 personnes sont toujours portées disparues et présumées mortes».
Selon les survivants, l'embarcation, transportant 47 hommes et 2 femmes, avait quitté Zuwara, dans le nord-ouest de la Libye, le 3 novembre vers 3:00 hr du matin.
«Environ six heures plus tard, de fortes vagues ont provoqué une panne de moteur, faisant chavirer le bateau et projetant tous les passagers par-dessus bord», rapporte l'OIM dans un communiqué.
Parmi les disparus figurent 29 Soudanais, huit Somaliens, trois Camerounais et deux Nigérians, détaille encore l'OIM, qui fait état d'un total de plus de 1.000 morts ou portés disparus sur cette route au départ de la Libye depuis janvier.
«Ce dernier naufrage porte le nombre total de victimes à un niveau encore plus élevé, soulignant l'urgence d'une coopération régionale renforcée, de l'élargissement des voies de migration sûres et régulières, et d'opérations de recherche et de sauvetage plus efficaces afin d'éviter de nouvelles pertes de vies humaines», a encore déclaré l’OIM.
33.000 morts depuis 2014
Mercredi à Genève, l'ONG Médecins Sans Frontières a par ailleurs annoncé la reprise de ses activités de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, qui avaient été interrompues en décembre 2024 dans le cadre de lois et politiques italiennes restrictives.
Cette reprise a été permise par la mise en service d'un navire plus petit et rapide pour contrer la pratique des autorités italiennes consistant à désigner des ports éloignés, souvent dans le nord du pays, pour débarquer les personnes secourues, indique MSF.
«Nous sommes revenus pour accomplir notre devoir de sauvetage envers ceux qui se trouvent en détresse en mer, contraints de prendre des bateaux non-adaptés à la navigation, après avoir enduré des conditions déplorables et inhumaines, la détention, les abus et l'extorsion en Libye», a annoncé Juan Matias Gil, représentant des activités recherche et sauvetage de MSF.
De son côté, un porte-parole de la Commission européenne a déclaré à l'AFP que «ces événements tragiques soulignent une fois de plus la nécessité d'intensifier les efforts conjoints avec nos partenaires, notamment la Libye, pour prévenir ces traversées dangereuses et lutter contre les réseaux criminels de passeurs de migrants qui mettent des vies en péril.»
Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) a recensé un total de plus de 1.700 personnes mortes ou portées disparues cette année sur les voies migratoires de Méditerranée et au large de l'Afrique de l'ouest, en Atlantique.
Selon Missing Migrants, un projet de l'OIM, quelque 33.000 migrants sont morts ou portés disparus en Méditerranée depuis 2014.
AFP



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