L'ex-président français Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007 et qui a passé 20 jours en détention, sera jugé en appel du 16 mars au 3 juin, a annoncé jeudi la cour d'appel de Paris.
L'ancien chef de l'État (2007-2012) a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs.
Il a été incarcéré pendant trois semaines à la prison de la Santé à Paris, et libéré sous contrôle judiciaire lundi.
Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu l'ancien champion de la droite française coupable d'avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.
À ses côtés seront rejugées neuf autres personnes parmi lesquelles deux anciens proches collaborateurs de M. Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux – deux anciens ministres de l'Intérieur de M. Sarkozy, ainsi que l'intermédiaire Alexandre Djouhri, condamné à six ans de prison en première instance et incarcéré depuis.
Le tribunal avait prononcé l'extinction de l'action publique pour l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, mort en septembre au Liban, et pour un autre ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, qui avait déjà été condamné pour les mêmes faits dans une procédure distincte.
Il avait aussi relaxé trois personnes, Eric Woerth, ancien ministre du Travail et du Budget sous Nicolas Sarkozy, et qui fut le trésorier de sa campagne présidentielle de 2007 ; Edouard Ullmo, un ancien vice-président exécutif d'Airbus ; et le Saoudien Ahmed Bugshan.
Mais le parquet national financier (PNF) a interjeté appel pour l'ensemble des prévenus, à l'exception d'Ahmed Bugshan.
Lundi, quelques heures après sa sortie de prison, Nicolas Sarkozy a indiqué sur la plateforme X qu'il allait préparer son procès en appel pour prouver son innocence. «La vérité triomphera», a-t-il assuré.
Déjà condamné définitivement dans une affaire dite des «écoutes», pour laquelle il a été condamné d'une peine d'un an d'emprisonnement ferme, l'ancien président saura le 26 novembre si la Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, valide ou non sa condamnation en appel dans l'affaire Bygmalion, lui valant un an d'emprisonnement dont six mois ferme, pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
AFP



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