Des milliers de manifestants à Damas, comme dans d’autres villes syriennes, ont dénoncé vendredi les attaques israéliennes meurtrières contre le sud du pays, lors de rassemblements marquant le premier anniversaire du lancement de la bataille ayant conduit à la chute de Bachar al-Assad.
Le président intérimaire Ahmad al-Chareh avait appelé jeudi soir les Syriens à commémorer le début de l’offensive de la coalition islamiste qu’il dirigeait, qui avait abouti le 8 décembre à sa prise du pouvoir.
Les manifestations sont intervenues quelques heures après une sanglante incursion israélienne dans le village de Beit Jinn, qui a fait 13 morts selon les autorités.
À Damas, mais également à Alep, Homs et Hama (centre) ou Lattaquié (ouest), les manifestants ont brandi des drapeaux syriens et scandé des slogans islamistes et de soutien à M.Chareh, selon les correspondants de l’AFP.
«Arrêtez les agressions israéliennes», «Beit Jinn nous rend fiers», proclamaient des banderoles brandies par les manifestants dans la capitale.
«Après avoir vaincu Bachar al-Assad, nous allons vaincre Israël», a affirmé à l’AFP Batoul Imadeddine, une manifestante de 29 ans à Damas.
Le 27 novembre 2024, une coalition de rebelles avait lancé une offensive éclair depuis son fief à Idleb, prenant les principales villes syriennes l’une après l’autre avant de gagner Damas, mettant fin à des décennies de règne du clan Assad.
«Je suis ici pour soutenir mon État, qui me représente et représente tout le peuple syrien sans exception», a déclaré à l’AFP Bassel Azizieh, un technicien qui manifestait à Damas.
«Nous sommes également descendus dans la rue pour rendre hommage aux martyrs de l’attaque israélienne», a-t-il ajouté.
Ahmad al-Chareh avait appelé les Syriens à «manifester leur joie» pour le premier anniversaire de la chute d’Assad et à «montrer l’unité nationale» syrienne.
Ces rassemblements interviennent quelques jours après des manifestations contre le pouvoir dans les villes à majorité alaouite, minorité dont est issu Assad et qui est la cible d’attaques depuis sa chute.
Le président al-Chareh a reconnu jeudi que ces manifestants avaient des «revendications légitimes».
AFP



Commentaires