Les pays de l’OTAN se sont engagés mercredi à acheter pour plusieurs centaines de millions de dollars d’armes américaines supplémentaires pour l’Ukraine, tandis que le président russe Vladimir Poutine était sommé de mettre fin à ses «fanfaronnades» et de prendre au sérieux les négociations de paix.
Les ministres des Affaires étrangères de l’alliance, composée de 32 pays, se sont réunis à Bruxelles pour discuter de l’initiative américaine visant à mettre fin aux combats — mais le principal diplomate américain, Marco Rubio, était absent.
Cette rencontre intervient après que les envoyés américains n’ont apparemment pas réussi à obtenir de percée majeure lors de cinq heures de discussions avec Poutine à Moscou pour tenter d’arrêter la guerre.
«Les négociations de paix se poursuivent, c’est bien, mais en même temps, nous devons nous assurer que, pendant qu’elles ont lieu — et nous ne savons pas quand elles se termineront — l’Ukraine soit dans la position la plus forte possible pour continuer le combat», a déclaré le chef de l’OTAN, Mark Rutte.
Dans ce cadre, l’Allemagne, la Pologne, la Norvège, les Pays-Bas et le Canada ont annoncé qu’ils s’engageraient ensemble à hauteur d’environ un milliard de dollars supplémentaires pour un programme d’achat d’armes américaines destiné à l’Ukraine.
«L’Ukraine doit rester forte et nous, les alliés de la plus grande et la plus réussie alliance militaire de l’histoire, devons rester fermes et engagés», a déclaré Espen Barth Eide, de Norvège.
L’Europe a largement été laissée en marge de l’initiative du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre, et l’absence de Rubio à Bruxelles, remplacé par un adjoint, risquait de renforcer cette impression.
Plusieurs ministres ont indiqué que Poutine ne semblait pas, pour l’instant, prêt à faire des concessions lors des discussions avec les représentants américains.
«Le président Poutine devrait cesser de fanfaronner et de verser le sang, et être prêt à venir à la table des négociations pour soutenir une paix juste et durable pour l’Ukraine», a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères, Yvette Cooper.
Ils ont également rejeté les propos du président russe, affirmant qu’il ne voulait pas de conflit avec l’Europe, mais qu’il était «prêt» à la guerre.
«C’est une rhétorique utilisée par la Russie pour nous intimider, et nous ne devons pas prendre de telles déclarations trop au sérieux», a expliqué Elina Valtonen, de Finlande.
Nous avons des capacités très solides en tant qu’OTAN, en tant qu’Europe, et nous renforçons nos moyens jour après jour.»
Avec AFP



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