Le chef de la guérilla kurde Abdullah Öcalan, détenu depuis 26 ans, a réaffirmé son «ferme soutien» au processus de paix engagé depuis un an avec la Turquie, selon une délégation parlementaire qui l'a rencontré.
À la demande de son fondateur et leader historique, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé en mai qu'il déposait les armes et renonçait à la lutte armée après plus de quarante ans de guérilla contre Ankara, qui a fait quelque 50 000 morts.
«Ce processus vise à garantir la participation des Kurdes à la République par des moyens légaux et à construire une République démocratique socialement unie. Je tiens à réaffirmer notre ferme volonté et notre position résolue à l'égard de ce processus», a déclaré M. Öcalan, selon des propos rapportés mercredi par une délégation du parti pro-kurde DEM, troisième force au Parlement turc.
Ces députés précisent qu'ils se sont rendus mardi sur l'île-prison d'Imrali, au large d'Istanbul, où M. Öcalan, 76 ans, est détenu à l'isolement depuis 1999.
Un haut commandant militaire de la guérilla kurde, rencontré le 29 novembre par l'AFP dans les montagnes du nord de l'Irak, base-arrière des combattants, a prévenu que le PKK n'irait pas plus loin dans les négociations avec Ankara, estimant que la balle était maintenant entre les mains de la Turquie.
« Nous avons fait ce qu'on nous a demandé. C'est au tour de l'État turc », a déclaré le commandant Amed Malazgirt.
« Désormais nous attendons que l'État turc prenne des mesures et c'est à lui de faire les (prochains) pas », a-t-il insisté, exigeant la libération de M. Öcalan.
Avec AFP



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