Aucun drone n'a été abattu et aucun pilote n'a été identifié lors du survol de la base de l'Île Longue abritant les sous-marins de la force de dissuasion nucléaire française, dans la rade de Brest (Ouest), a indiqué vendredi la justice à l'AFP.
«Aucun lien avec une ingérence étrangère n'est donc fait», a ajouté le procureur Frédéric Teillet, en précisant que des fusiliers marins avaient «procédé à un tir de brouilleur et non pas d'arme à feu» contre les drones.
Une enquête ouverte par le parquet de Rennes, compétent en matière militaire, «doit notamment recenser et entendre les personnes à l'origine des signalements afin de confirmer ou non qu'il s'agit bien de drones» et déterminer «le type et le nombre d'engins», a expliqué le procureur.
Il s'agit aussi de préciser s'il y a bien eu plusieurs drones ou un seul drone vu plusieurs fois, a-t-il dit.
De premières informations faisaient état d'un survol par cinq drones, et de plusieurs tirs antidrones effectués par un bataillon de fusiliers marins.
Protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins, la base assure la maintenance des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) français, dont l'un au moins est en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.
«Les infrastructures sensibles n'ont pas été menacées» par ce survol, a précisé à l'AFP le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime.
Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont pas rares. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, un survol de drone «au-dessus de la presqu'île de Crozon», dont fait partie l'île Longue, avait été signalé, mais sans survol d'emprise militaire.
Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison de la pleine Lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé «super Lune».
Les signalements de survols de drones se sont multipliés dans des aéroports et autres sites sensibles, dont militaires, ces derniers mois en Europe du nord, les dirigeants de ces pays voyant la main de Moscou derrière ces actions.
AFP



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