Soudan: le Royaume-Uni sanctionne des responsables des FSR, dont leur numéro 2
Le Royaume-Uni annonce des sanctions contre quatre commandants des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan. ©EBRAHIM HAMID / AFP

Le Royaume-Uni a annoncé vendredi des sanctions contre quatre commandants des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan, dont leur numéro deux, accusés d'être responsable d'«atrocités» commises durant la guerre civile meurtrière en cours entre ces paramilitaires et l'armée régulière.

«Les sanctions imposées aujourd'hui aux commandants des FSR frappent directement ceux qui ont du sang sur les mains», a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Yvette Cooper, citée dans un communiqué.

«Les preuves accablantes de ces crimes odieux – exécutions de masse, famine et utilisation systématique et préméditée du viol comme arme de guerre – ne peuvent et ne resteront pas impunies», a-t-elle insisté.

Parmi les quatre responsables des FSR sanctionnés vendredi figure Abdelrahim Hamdane Daglo, frère de Mohamed Hamdane Daglo, dit «Hemedti», le chef des FSR.

L'Union européenne a également pris des sanctions contre le numéro 2 des FSR en novembre.

Trois autres commandants des FSR, dont celui pour la région du Darfour-Nord, sont ciblés, accusés d'être impliqués dans les exactions commises dans la ville d'El-Facher, la capitale régionale.

Tous font désormais l'objet d'un gel d'avoirs et d'une interdiction de se rendre au Royaume-Uni.

Le Soudan est en proie depuis le 15 avril 2023 à une guerre sanglante entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays depuis le coup d'État de 2021, et les paramilitaires des FSR, du général Mohamed Hamdane Daglo, son ancien adjoint.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.

Depuis, des survivants décrivent massacres, violences à caractère ethnique, enlèvements, viols et agressions sexuelles.

Mardi, les États-Unis avaient annoncé des sanctions contre un réseau, principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux FSR.

Par ailleurs, Londres a annoncé vendredi débloquer 21 millions de livres (24 millions d'euros) supplémentaires pour de l'aide humanitaire d'urgence, portant à 146 millions de livres sa mobilisation financière depuis le début de l'année.

AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire