L'Égypte a affirmé jeudi son «plein soutien à la vision» du président américain Donald Trump pour la paix au Soudan, à l'occasion d'une visite au Caire du chef de l'armée soudanaise qu'elle considère comme le représentant légitime du pouvoir.
Selon un communiqué, le bureau du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a exprimé son «plein soutien à la vision» de M. Trump «concernant l'instauration de la sécurité, de la stabilité et de la paix au Soudan, dans le cadre de son approche visant à établir la paix, à prévenir l'escalade et à résoudre les conflits dans le monde».
En novembre, à la demande du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, M. Trump avait exprimé sa volonté de mettre fin aux «atrocités» au Soudan, ravagé par deux ans et demi de guerre opposant l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Daglo.
Les négociations de paix menées par les États-Unis avec le groupe de médiateurs dit du Quad (réunissant Égypte, Arabie saoudite et Émirats) n'ont pour l'heure pas réussi à aboutir.
L'Egypte, grand voisin du Soudan et son ancien tuteur colonial, a longtemps été le principal soutien de l'armée et invite régulièrement au Caire le général Burhane.
Les FSR ont par le passé accusé l'Égypte de fournir un appui militaire direct aux troupes du général Burhane, ce que le pouvoir égyptien a toujours démenti.
Les FSR sont soupçonnées d'être elles appuyées par les Émirats arabes unis, qui nient pour leur part fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et des enquêtes indépendantes.
Dans son communiqué, la présidence égyptienne avertit aussi que l'escalade de la violence le long de sa frontière «affecte directement la sécurité nationale égyptienne, qui est indissociablement liée à la sécurité nationale soudanaise», appelant de nouveau «à l'unité et à l'intégrité territoriale» du Soudan, menacées selon elle par des «autorités parallèles».
AFP



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