Le ministère syrien des Affaires étrangères a salué vendredi la levée définitive des sanctions imposées par les États-Unis contre la Syrie, une décision qui ouvre la voie au retour des investissements dans un pays ravagé par plus d'une décennie de guerre civile.
Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions, avec l'abrogation d'une loi dite «Caesar», adoptée du temps de l'ex-président Bachar al-Assad, chassé du pouvoir en décembre 2024.
Le texte bannissait de facto le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.
Dans un communiqué, Damas s'est félicitée de cette décision, y voyant «l'entrée dans une phase de reconstruction et de développement», et a appelé «tous les Syriens, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, à contribuer aux efforts de relèvement national».
L'application de la loi «Caesar» avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Donald Trump en mai de la levée des sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.
Le président américain répondait à des demandes de l'Arabie saoudite et de la Turquie, alliées du nouveau gouvernement syrien dirigé par l'ancien jihadiste Ahmad al-Chareh.
Mais ce dernier plaidait pour une levée définitive des sanctions, estimant que leur maintien dans l'arsenal juridique américain continuait de dissuader les entreprises en raison des risques légaux encourus.
Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.
AFP



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