Les missiles développés par l'Iran servent à «se défendre», «dissuader» toute attaque et ne sont pas négociables, a affirmé lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, au moment où des responsables israéliens les présentent comme une menace.
«Le programme balistique iranien a été développé pour défendre le territoire iranien, et non pour faire l'objet de négociations», a déclaré Esmaïl Baghaï, lors d'une conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.
«Par conséquent, les capacités de défense de l'Iran, conçues pour dissuader tout agresseur d'envisager d'attaquer le pays, ne sont pas un sujet», a ajouté le porte-parole.
Les États-Unis s'inquiètent des avancées du programme balistique de l'Iran, accusé de déstabiliser le Moyen-Orient et dont la capacité technique des missiles place Israël, son ennemi juré, à portée de tir.
Selon la chaîne américaine NBC, «les responsables israéliens sont de plus en plus inquiets de l'expansion du programme balistique iranien». Ils «se préparent à informer le président Donald Trump des options pour une nouvelle attaque» contre l'Iran, a affirmé samedi NBC, sur la base de sources anonymes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui considère l'Iran comme une menace existentielle à la sécurité d'Israël, doit se rendre aux États-Unis le 29 décembre pour rencontrer le président américain Donald Trump, avait annoncé début décembre à l'AFP une porte-parole du cabinet du Premier ministre.
Iran et Israël, ennemis jurés depuis l'avènement de la République islamique en 1979, se sont livrés en juin une guerre de 12 jours, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.
Ces frappes ont fait plus d'un millier de victimes côté iranien, selon les autorités.
Les États-Unis se sont brièvement joints à l'opération en bombardant le 22 juin le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).
À l'issue des hostilités, Israël avait reconnu plus de 50 impacts de missiles iraniens sur son territoire qui avaient fait au total 28 morts.
L'Iran, dont l'armement était autrefois largement américain, a été contraint de concevoir ses propres armes, lorsque Washington et Téhéran ont rompu leurs relations diplomatiques après la Révolution islamique et l'imposition de sanctions par les États-Unis.
Largement dépourvu de munitions durant une guerre dévastatrice contre l'Irak voisin (1980-1988), l'Iran dispose désormais d'un large arsenal conçu localement, allant de systèmes de défense aérienne, aux missiles en passant par les drones.
AFP



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