Visite des ministres turcs des Affaires étrangères et de la Défense en Syrie lundi
Le chef de la diplomatie turque et le ministre de la Défense se rendent à Damas pour rencontrer les autorités syriennes et le président Ahmad al-Chareh, afin d’évaluer les relations bilatérales, la mise en œuvre de l’accord avec les FDS et les enjeux sécuritaires régionaux. ©Al-Markazia

Le chef de la diplomatie turque et le ministre de la Défense rencontrent lundi à Damas leurs pairs syriens et le président Ahmad al-Chareh, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.

Cette visite du ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, proche des nouveaux dirigeants syriens, et de celui de la Défense Yasar Güler, doit permettre «une évaluation générale» des relations entre les deux pays depuis la chute, le 8 décembre 2024, de Bachar al-Assad, indique le ministère.

Il sera notamment question «des progrès dans la mise en œuvre de l'accord du 10 mars», entre Damas et les Forces démocratiques syriennes (FDS) majoritairement kurdes, dans le nord-est du pays, «qui concerne de près les priorités de sécurité nationale de la Turquie», selon le ministère.

Hakan Fidan a mis en garde la semaine dernière les FDS contre tout nouveau report de leur intégration dans l'armée syrienne qui «menace l'unité nationale» du pays et prévenu que les partenaires de l'accord «perdent patience».

Ankara compte aussi aborder «les risques sécuritaires émergents dans le sud de la Syrie dus à l'agression israélienne» et «l'adhésion récente de la Syrie à la Coalition mondiale contre Daech».

Le groupe État islamique est accusé par Washington d'avoir perpétré l'attentat du 13 décembre qui a tué deux militaires et un interprète américains dans la région de Palmyre.

«La coopération (entre Damas et Ankara, ndlr) vise à prévenir la résurgence de Daech, qui cherche à exploiter une fragilité potentielle sur le terrain syrien», indique le ministère turc.

La Turquie partage 900 km de frontière avec la Syrie. Entre 2016 et 2019, elle a lancé trois offensives dans le nord de la Syrie contre les combattants kurdes syriens et le groupe État islamique.

La permanence des combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) à sa frontière est considérée comme une menace par Ankara.

Les Kurdes, importante minorité ethnique, contrôlent de vastes étendues du nord-est de la Syrie riches en pétrole et en blé. L'accord conclu le 10 mars avec Damas prévoit leur fusion dans l'armée syrienne dans un délai d'un an.

AFP

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