©La cosmonaute russe Anna Kikina prend la parole lors d'une conférence de presse avant le lancement le 5 octobre d'une fusée SpaceX Falcon 9 qui enverra un vaisseau spatial Crew Dragon lors de son huitième vol avec des astronautes. L'équipage se lancera sur le vaisseau spatial Crew Dragon pour commencer une expédition de six mois sur la Station spatiale internationale. (AFP)
Les États-Unis transporteront mercredi une cosmonaute russe vers la Station spatiale internationale à bord d'une fusée de l'entreprise SpaceX, une mission qui revêt un caractère hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine.
Anna Kikina, seule femme cosmonaute russe actuellement en service actif, fait partie de l'équipage Crew-5, également composé de deux Américains et d'un Japonais. Il s'agit de la cinquième mission régulière vers la Station spatiale (ISS) assurée par SpaceX pour le compte de la Nasa. Le décollage est prévu à midi mercredi depuis le centre spatial Kennedy, en Floride, où la météo s'annonce clémente. Il y a deux semaines, un Américain avait pour sa part décollé à bord d'une fusée russe Soyouz vers l'ISS.
Ce programme d'échange d'astronautes, prévu de longue date, a été maintenu malgré les très fortes tensions entre les deux pays depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février. Assurer le fonctionnement de l'ISS est ainsi devenu l'un des très rares sujets de coopération entre les États-Unis et la Russie. Transporter le citoyen d'une autre nation est "une énorme responsabilité", a déclaré lors d'une conférence de presse fin septembre Kathy Lueders, administratrice associée à la Nasa.
Interrogée sur les rapports entretenus actuellement avec l'agence spatiale russe Roscomos, elle a déclaré: "Sur le plan opérationnel, nous avons vraiment apprécié la constance de la relation, même durant une période très difficile sur le plan géopolitique." Le responsable de l'ISS à la Nasa, Joel Montalbano, a lui aussi vanté le "soutien excellent de Roscosmos" pour ces vols conjoints.
L'unique femme cosmonaute russe en activité, Anna Kikina, se dit prête pour son prochain vol vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord du Crew Dragon de Space X. (AFP)
Anna Kikina, 38 ans et ingénieure de formation, deviendra la cinquième femme russe cosmonaute professionnelle à se rendre dans l'espace. "J'espère que dans un futur proche nous aurons davantage de femmes dans le corps des cosmonautes", avait-elle déclaré en août à l'AFP. Il s'agira également du premier vol spatial des astronautes américains Nicole Mann et Josh Cassada, mais du cinquième pour le Japonais Koichi Wakata.
Après un voyage d'environ 30 heures, leur vaisseau s'amarrera jeudi à la Station, qui évolue à environ 400 km d'altitude. Les membres de Crew-5 rejoindront les sept personnes déjà à bord (deux Russes, quatre Américains, et une Italienne). Quelques jours de passation sont prévus avec les quatre membres de Crew-4, avant que ceux-ci ne soient renvoyés sur Terre. Crew-5 doit pour sa part passer environ cinq mois en orbite, et mener plus de 200 expériences scientifiques, dont plus de 70 inédites à bord du laboratoire volant.
Anna Kikina sera par ailleurs la première russe à voler dans une fusée Falcon 9 conçue par l'entreprise du milliardaire Elon Musk. Ce dernier s'est immiscé dans les discussions sur l'Ukraine lundi, en demandant à ses abonnés Twitter de voter sur sa propre suggestion pour régler le conflit entre Kiev et Moscou. Celle-ci impliquait notamment l'abandon de la Crimée à la Russie. L'ambassadeur ukrainien en Allemagne lui a répondu, toujours sur Twitter, d'aller "se faire voir".
La commandante de l'équipage Crew-5 de SpaceX, Nicole Mann, déclare que les membres sont "très confiants" avant le prochain lancement depuis la Floride, prévu en septembre. Anna Kikina sera la première cosmonaute russe à s'envoler à bord d'une fusée SpaceX, en compagnie d'astronautes de la Nasa et d'un astronaute japonais. (AFP)
Les tensions entre Moscou et Washington se sont considérablement accrues dans le domaine spatial après l'annonce de sanctions américaines contre l'industrie aérospatiale russe, en riposte à l'invasion de l'Ukraine. La Russie a ainsi annoncé cet été vouloir quitter l'ISS "après 2024" en faveur de la création de sa propre station orbitale - sans pour autant fixer de date précise pour un retrait.
Le directeur des vols habités chez Roscosmos, Sergueï Krikaliov, a lui déclaré lundi "espérer" que le gouvernement russe accepte de prolonger la participation à l'ISS après 2024. Les Américains ont déjà dit vouloir continuer à opérer la Station jusqu'en 2030. En l'état actuel des choses, l'ISS ne peut fonctionner sans l'un des deux segments dont elle est composée, l'un américain, l'autre russe. Ce dernier assure notamment le maintien en orbite grâce à un système de propulsion.
Entre 2011 et le premier vol de SpaceX vers l'ISS en 2020, la Russie était la seule à pouvoir y acheminer des astronautes jusqu'à la Station, et faisait payer la Nasa pour des places à bord de ses fusées. La perte de ce monopole représente un manque à gagner conséquent pour le programme spatial russe. L'échange d'astronautes cette année, qui doit être renouvelé à l'avenir, se fait lui sans contrepartie financière.
Avec AFP
Anna Kikina, seule femme cosmonaute russe actuellement en service actif, fait partie de l'équipage Crew-5, également composé de deux Américains et d'un Japonais. Il s'agit de la cinquième mission régulière vers la Station spatiale (ISS) assurée par SpaceX pour le compte de la Nasa. Le décollage est prévu à midi mercredi depuis le centre spatial Kennedy, en Floride, où la météo s'annonce clémente. Il y a deux semaines, un Américain avait pour sa part décollé à bord d'une fusée russe Soyouz vers l'ISS.
Ce programme d'échange d'astronautes, prévu de longue date, a été maintenu malgré les très fortes tensions entre les deux pays depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février. Assurer le fonctionnement de l'ISS est ainsi devenu l'un des très rares sujets de coopération entre les États-Unis et la Russie. Transporter le citoyen d'une autre nation est "une énorme responsabilité", a déclaré lors d'une conférence de presse fin septembre Kathy Lueders, administratrice associée à la Nasa.
Interrogée sur les rapports entretenus actuellement avec l'agence spatiale russe Roscomos, elle a déclaré: "Sur le plan opérationnel, nous avons vraiment apprécié la constance de la relation, même durant une période très difficile sur le plan géopolitique." Le responsable de l'ISS à la Nasa, Joel Montalbano, a lui aussi vanté le "soutien excellent de Roscosmos" pour ces vols conjoints.
L'unique femme cosmonaute russe en activité, Anna Kikina, se dit prête pour son prochain vol vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord du Crew Dragon de Space X. (AFP)
Une cosmonaute russe
Anna Kikina, 38 ans et ingénieure de formation, deviendra la cinquième femme russe cosmonaute professionnelle à se rendre dans l'espace. "J'espère que dans un futur proche nous aurons davantage de femmes dans le corps des cosmonautes", avait-elle déclaré en août à l'AFP. Il s'agira également du premier vol spatial des astronautes américains Nicole Mann et Josh Cassada, mais du cinquième pour le Japonais Koichi Wakata.
Après un voyage d'environ 30 heures, leur vaisseau s'amarrera jeudi à la Station, qui évolue à environ 400 km d'altitude. Les membres de Crew-5 rejoindront les sept personnes déjà à bord (deux Russes, quatre Américains, et une Italienne). Quelques jours de passation sont prévus avec les quatre membres de Crew-4, avant que ceux-ci ne soient renvoyés sur Terre. Crew-5 doit pour sa part passer environ cinq mois en orbite, et mener plus de 200 expériences scientifiques, dont plus de 70 inédites à bord du laboratoire volant.
Anna Kikina sera par ailleurs la première russe à voler dans une fusée Falcon 9 conçue par l'entreprise du milliardaire Elon Musk. Ce dernier s'est immiscé dans les discussions sur l'Ukraine lundi, en demandant à ses abonnés Twitter de voter sur sa propre suggestion pour régler le conflit entre Kiev et Moscou. Celle-ci impliquait notamment l'abandon de la Crimée à la Russie. L'ambassadeur ukrainien en Allemagne lui a répondu, toujours sur Twitter, d'aller "se faire voir".
La commandante de l'équipage Crew-5 de SpaceX, Nicole Mann, déclare que les membres sont "très confiants" avant le prochain lancement depuis la Floride, prévu en septembre. Anna Kikina sera la première cosmonaute russe à s'envoler à bord d'une fusée SpaceX, en compagnie d'astronautes de la Nasa et d'un astronaute japonais. (AFP)
Futur de l'ISS
Les tensions entre Moscou et Washington se sont considérablement accrues dans le domaine spatial après l'annonce de sanctions américaines contre l'industrie aérospatiale russe, en riposte à l'invasion de l'Ukraine. La Russie a ainsi annoncé cet été vouloir quitter l'ISS "après 2024" en faveur de la création de sa propre station orbitale - sans pour autant fixer de date précise pour un retrait.
Le directeur des vols habités chez Roscosmos, Sergueï Krikaliov, a lui déclaré lundi "espérer" que le gouvernement russe accepte de prolonger la participation à l'ISS après 2024. Les Américains ont déjà dit vouloir continuer à opérer la Station jusqu'en 2030. En l'état actuel des choses, l'ISS ne peut fonctionner sans l'un des deux segments dont elle est composée, l'un américain, l'autre russe. Ce dernier assure notamment le maintien en orbite grâce à un système de propulsion.
Entre 2011 et le premier vol de SpaceX vers l'ISS en 2020, la Russie était la seule à pouvoir y acheminer des astronautes jusqu'à la Station, et faisait payer la Nasa pour des places à bord de ses fusées. La perte de ce monopole représente un manque à gagner conséquent pour le programme spatial russe. L'échange d'astronautes cette année, qui doit être renouvelé à l'avenir, se fait lui sans contrepartie financière.
Avec AFP
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