Vladimir Poutine célébrait vendredi son 70e anniversaire sous une pluie d'éloges des responsables russes, le patriarche orthodoxe allant jusqu'à voir en lui un cadeau de Dieu, en dépit de l'isolement de la Russie et de ses revers en Ukraine.
Hasard du calendrier ou non, le même jour le prix Nobel de la paix a une teinte résolument critique du système poutinien, de son allié bélarusse et de l'offensive en Ukraine, le Comité ayant récompensé le militant bélarusse emprisonné Ales Beliatski, l'ONG russe de défense des droits Mémorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles.
Des manifestants portent une statue représentant le président russe Vladimir Poutine avec, à ses pieds, le président bélarusse Loukatchenko assis sur un cadavre, en route pour manifester contre l'opération militaire russe en Ukraine en marge du sommet informel de l'UE à Prague, le 7 octobre 2022.
En Russie, l'élite russe a multiplié les déclarations laudatrices et dithyrambiques sur M. Poutine, sans jamais faire référence aux récentes défaites militaires sur le front ukrainien ou l'isolement croissant de Moscou, visé par une pluie de sanctions.
"Dieu vous a placé au pouvoir pour que vous puissiez effectuer une mission d'une importance particulière et d'une grande responsabilité pour le sort du pays et de son peuple", s'est enthousiasmé le patriarche Kirill, appelant à des prières pour la santé du président russe.
Kirill a aussi souhaité au président russe, au pouvoir depuis plus de 22 ans et qui peut se maintenir jusqu'en 2036, "des forces physiques et morales pour beaucoup d'années".
Poutine, en icône de la mode, accueillant le prince Charles à Saint Pétersbourg en 1991, avec l'ancien maire de la ville Anatoly Sobtchak, dont il était le collaborateur avant de l'évincer de la vie politique grâce à un scandale sexuel arrangé.
Le principal allié de M. Poutine, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a lui jugé bon de lui offrir un tracteur pour son anniversaire, dont Minsk est un producteur réputé, selon sa chaîne Telegram officieuse, Pool Pervogo.
M. Poutine a alterné suivant les années les séjours dans la taïga avec son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et des réunions de travail, sans célébrations publiques, se rendant le plus souvent pour son anniversaire à Saint-Pétersbourg, sa ville natale.
Il y a réuni vendredi les dirigeants de pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), une organisation qui rassemble plusieurs pays d'ex-URSS, pour un "sommet informel".
Le dirigeant tadjik Emomali Rakhmonov a offert une pyramide pastèques à Poutine. Le président bélarusse, lui, a offert au président russe un tracteur. (Crédit: chaîne "Life news" sur Telegram)
M. Poutine est apparu sur une photo diffusée par Pool Pervogo entouré des autres dirigeants devant une montagne de pastèques et un tapis de fruits en tout genre.
Avant cette rencontre, plusieurs présidents des pays de la CEI lui ont déjà adressé leurs messages de félicitations, le dirigeant tadjik Emomali Rakhmon saluant un "dirigeant fort et sage".
Des responsables russes se sont également empressés de féliciter le maître du Kremlin.
L'image de Poutine s'est fortement dégradée en Occident depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
L'autoritaire dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a salué "l'une des personnalités les plus influentes et exceptionnelles de l'époque contemporaine".
M. Kadyrov, proche de M. Poutine, et accusé de multiples exactions en Tchétchénie, a été promu au grade de colonel-général mercredi par Vladimir Poutine, le jour de son propre anniversaire.
Le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, a lui publié sur Telegram un portrait dessiné du président russe en proclamant: "s'il y a Poutine, il y a la Russie".
Le président garde une certaine popularité en Russie, difficile de chiffrer toutefois à cause de l'absence d'agences de sondage indépendantes.
Les dirigeants des territoires ukrainiens annexés par Moscou y sont aussi allés de leur compliment, le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline exprimant son "immense gratitude" pour l'offensive contre l'Ukraine.
Si les responsables russes ne critiquent par principe jamais Vladimir Poutine, des signes de mécontentement sont récemment apparus au sein de l'élite russe du fait des défaites en Ukraine, sans remettre pour autant en cause le bienfondé, selon eux, de l'attaque.
Ramzan Kadyrov a ainsi critiqué le commandement militaire après la perte du noeud logistique de Lyman dans l'Est et un haut responsable parlementaire Andreï Kartapolov, a appelé publiquement l'armée à "arrêter de mentir" sur ses revers.
Plusieurs officiels et propagandistes ont aussi critiqué la manière chaotique dont est menée la mobilisation décrétée par Vladimir Poutine, sans s'en prendre toutefois au chef de l'Etat. Cette mobilisation a poussé des dizaines de milliers de Russes vers l'exil.
L'anniversaire de Vladimir Poutine vendredi marque aussi celui de l'assassinat de la journaliste d'investigation russe Anna Politskovskaïa en 2006, un crime dont les commanditaires n'ont jamais été traduits en justice. Mme Politkovskaïa aurait eu 64 ans.
Devenu un symbole de la répression de la liberté d'expression en Russie, la journaliste Anna Politkovskaïa aurait été assassinée par le chef tchétchène Ramzan Kadyrov le jour de l'anniversaire de Poutine en 2006.
Avec AFP
Hasard du calendrier ou non, le même jour le prix Nobel de la paix a une teinte résolument critique du système poutinien, de son allié bélarusse et de l'offensive en Ukraine, le Comité ayant récompensé le militant bélarusse emprisonné Ales Beliatski, l'ONG russe de défense des droits Mémorial et le Centre ukrainien pour les libertés civiles.
Des manifestants portent une statue représentant le président russe Vladimir Poutine avec, à ses pieds, le président bélarusse Loukatchenko assis sur un cadavre, en route pour manifester contre l'opération militaire russe en Ukraine en marge du sommet informel de l'UE à Prague, le 7 octobre 2022.
En Russie, l'élite russe a multiplié les déclarations laudatrices et dithyrambiques sur M. Poutine, sans jamais faire référence aux récentes défaites militaires sur le front ukrainien ou l'isolement croissant de Moscou, visé par une pluie de sanctions.
"Dieu vous a placé au pouvoir pour que vous puissiez effectuer une mission d'une importance particulière et d'une grande responsabilité pour le sort du pays et de son peuple", s'est enthousiasmé le patriarche Kirill, appelant à des prières pour la santé du président russe.
Kirill a aussi souhaité au président russe, au pouvoir depuis plus de 22 ans et qui peut se maintenir jusqu'en 2036, "des forces physiques et morales pour beaucoup d'années".
Poutine, en icône de la mode, accueillant le prince Charles à Saint Pétersbourg en 1991, avec l'ancien maire de la ville Anatoly Sobtchak, dont il était le collaborateur avant de l'évincer de la vie politique grâce à un scandale sexuel arrangé.
Le principal allié de M. Poutine, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a lui jugé bon de lui offrir un tracteur pour son anniversaire, dont Minsk est un producteur réputé, selon sa chaîne Telegram officieuse, Pool Pervogo.
M. Poutine a alterné suivant les années les séjours dans la taïga avec son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et des réunions de travail, sans célébrations publiques, se rendant le plus souvent pour son anniversaire à Saint-Pétersbourg, sa ville natale.
Il y a réuni vendredi les dirigeants de pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), une organisation qui rassemble plusieurs pays d'ex-URSS, pour un "sommet informel".
Le dirigeant tadjik Emomali Rakhmonov a offert une pyramide pastèques à Poutine. Le président bélarusse, lui, a offert au président russe un tracteur. (Crédit: chaîne "Life news" sur Telegram)
M. Poutine est apparu sur une photo diffusée par Pool Pervogo entouré des autres dirigeants devant une montagne de pastèques et un tapis de fruits en tout genre.
Avant cette rencontre, plusieurs présidents des pays de la CEI lui ont déjà adressé leurs messages de félicitations, le dirigeant tadjik Emomali Rakhmon saluant un "dirigeant fort et sage".
Des responsables russes se sont également empressés de féliciter le maître du Kremlin.
L'image de Poutine s'est fortement dégradée en Occident depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
L'autoritaire dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a salué "l'une des personnalités les plus influentes et exceptionnelles de l'époque contemporaine".
M. Kadyrov, proche de M. Poutine, et accusé de multiples exactions en Tchétchénie, a été promu au grade de colonel-général mercredi par Vladimir Poutine, le jour de son propre anniversaire.
Le président de la chambre basse du Parlement, Viatcheslav Volodine, a lui publié sur Telegram un portrait dessiné du président russe en proclamant: "s'il y a Poutine, il y a la Russie".
Le président garde une certaine popularité en Russie, difficile de chiffrer toutefois à cause de l'absence d'agences de sondage indépendantes.
Les dirigeants des territoires ukrainiens annexés par Moscou y sont aussi allés de leur compliment, le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline exprimant son "immense gratitude" pour l'offensive contre l'Ukraine.
Si les responsables russes ne critiquent par principe jamais Vladimir Poutine, des signes de mécontentement sont récemment apparus au sein de l'élite russe du fait des défaites en Ukraine, sans remettre pour autant en cause le bienfondé, selon eux, de l'attaque.
Ramzan Kadyrov a ainsi critiqué le commandement militaire après la perte du noeud logistique de Lyman dans l'Est et un haut responsable parlementaire Andreï Kartapolov, a appelé publiquement l'armée à "arrêter de mentir" sur ses revers.
Plusieurs officiels et propagandistes ont aussi critiqué la manière chaotique dont est menée la mobilisation décrétée par Vladimir Poutine, sans s'en prendre toutefois au chef de l'Etat. Cette mobilisation a poussé des dizaines de milliers de Russes vers l'exil.
L'anniversaire de Vladimir Poutine vendredi marque aussi celui de l'assassinat de la journaliste d'investigation russe Anna Politskovskaïa en 2006, un crime dont les commanditaires n'ont jamais été traduits en justice. Mme Politkovskaïa aurait eu 64 ans.
Devenu un symbole de la répression de la liberté d'expression en Russie, la journaliste Anna Politkovskaïa aurait été assassinée par le chef tchétchène Ramzan Kadyrov le jour de l'anniversaire de Poutine en 2006.
Avec AFP
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