Des bombardements meurtriers russes d'une ampleur inégalée depuis des mois ont frappé l'Ukraine lundi matin et le Bélarus a annoncé le déploiement de troupes russo-bélarusses, deux jours après la destruction partielle du pont de Crimée.
"Ils essaient de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la terre", a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, appelant la population à rester aux abris et réclamant à la France et l'Allemagne une réponse "dure" à la Russie ainsi qu'une réunion d'urgence du G7.
Image des dégâts à Kiev et des forces de sécurité et de secours travaillant après des bombardements dans la capitale ukrainienne. Outre Kiev, des frappes ont notamment été rapportées à Lviv, dans l'Ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu'à Dnipro (centre) et Zaporijjia (sud).
Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a accusé l'Ukraine de préparer une attaque contre son pays, ajoutant qu'en conséquence Minsk allait déployer des troupes russo-bélarusses, sans préciser leur localisation. "Du fait de l’aggravation de la situation aux frontières occidentales de l'Union (russo-bélarusse), nous avons convenu de déployer un groupement régional de la Fédération de Russie et de la République du Bélarus", a-t-il affirmé.
La fumée s'élevant de l'horizon de Kiev après des explosions.
De son côté, la Moldavie a déclaré que "trois missiles de croisière lancés ce matin sur l'Ukraine par des navires russes en mer Noire" avait violé son espace aérien.
Selon l'armée ukrainienne, la Russie a lancé 75 missiles sur le pays dont 41 ont été abattus par la défense aérienne. M. Zelensky a, lui, fait état de 38 missiles abattus.
A Kiev, visée pour la première fois depuis le 26 juin par les bombardements, au moins cinq personnes ont été tuées selon la police. Une demi-douzaine de déflagrations ont été entendues, avec des frappes sur plusieurs quartiers dont le centre-ville.
Images montrant de la fumée s'élevant au-dessus de la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, après des frappes russes sur des infrastructures critiques, selon le maire de la ville, Andriy Sadovyi, et notamment des installations énergétiques, qui ont entrainé des coupures d'électricité et d'eau chaude.
"Il y a plusieurs frappes sur l'infrastructure critique de la ville", a déclaré le maire Vitali Klitchko.
Un musée, une université et un parc ont également été touchés, selon les autorités. La circulation du métro a été partiellement interrompue et les stations ont été converties en abris anti-aériens.
A Lviv (Ouest), très loin de la ligne de front, le maire a fait état de coupures d'électricité et d'eau chaude.
Ces frappes interviennent après la destruction partielle du pont reliant la Crimée annexée par la Russie en 2014 et le territoire russe.
Le président russe Vladimir Poutine convoque lundi selon le Kremlin son conseil de sécurité composé des principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l'armée russes.
Dimanche, M. Poutine a accusé l'Ukraine d'avoir organisé l'explosion, un "acte terroriste". Des représailles étaient attendues, du fait de l'importance stratégique et symbolique de ce pont, inauguré en 2018 par M. Poutine.
Le trafic automobile et ferroviaire a repris samedi sur le pont quelques heures après la déflagration qui a fait trois morts et a été attribuée par les autorités russes à un camion piégé.
La campagne de bombardements intervient aussi alors que la Russie enchaîne les revers dans sa guerre en Ukraine depuis début septembre, perdant du terrain dans le Sud comme dans le Nord-Est du pays.
Kiev n'a ni confirmé ni démenti son implication. Le président Zelensky s'est contenté d'ironiser dans une vidéo sur le temps "nuageux" samedi en Crimée - allusion probable à la fumée de l'incendie - "bien qu'il y faisait également chaud", promettant une Crimée "sans occupants".
M. Zelensky avait également qualifié les militaires russes de "terroristes", après des frappes dimanche sur des immeubles d'habitation de Zaporijjia (Sud) qui ont fait au moins 13 morts et 89 blessés, trois jours après de précédents bombardements qui y avaient fait 17 morts.
Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a dénoncé des bombardements russes "inacceptables", ajoutant avoir parlé à son homologue ukrainien Dmytro Kuleba pour l'assurer du "soutien moral et concret" du Royaume-Uni. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borell s'est déclaré "profondément choqué" par les attaques russes contre des civils.
Le président russe Vladimir Poutine a accusé les services secrets ukrainiens d'être à l'origine de la puissante explosion qui a endommagé la veille le pont de Crimée. (AFP)
M. Kuleba a expliqué sur Twitter avoir interrompu une tournée en Afrique pour revenir en Ukraine et être en "contact constant" avec les partenaires de son pays pour "coordonner une réponse résolue aux attaques russes". Selon lui, "Poutine est un terroriste qui parle avec des missiles".
"Ils veulent détruire le système énergétique", a estimé Volodymyr Zelensky, faisant état de "dizaines de missiles" et de drones iraniens Shahed qui ont visé le pays du nord au sud, touchant Kiev ainsi que les régions de Khmelnytskiï, Lviv, Dnipro, Vinnitsia, Zaporijjia, Soumi, Kharkiv ou encore Jytomyr.
Des pompiers ukrainiens déplacent le corps d’un civil tué après une frappe à Zaporizhzhia.
"Des coupures de courant temporaires sont possibles, mais il n'y aura pas d'interruption de notre confiance en la victoire", a-t-il martelé, dans une vidéo filmée à l'extérieur, dans le centre-ville de Kiev.
Non loin de là, la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été reconnectée au réseau électrique dimanche.
Par ailleurs,les services de sécurité russes (FSB) ont dénoncé dimanche une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l'Ukraine, dans lesquels selon eux une personne a été tuée et cinq ont été blessées au cours de la semaine écoulée.
A Moscou, la Bourse chutait de près de 12% lundi à l'ouverture, l'indice principal Moex (en roubles) perdant 11,9% à 7H03 GMT, à 1.780,39 points, et passant brièvement sous la barre des 1.800 points pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février.
Avec AFP
"Ils essaient de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la terre", a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, appelant la population à rester aux abris et réclamant à la France et l'Allemagne une réponse "dure" à la Russie ainsi qu'une réunion d'urgence du G7.
Image des dégâts à Kiev et des forces de sécurité et de secours travaillant après des bombardements dans la capitale ukrainienne. Outre Kiev, des frappes ont notamment été rapportées à Lviv, dans l'Ouest, très loin de la ligne de front, ainsi qu'à Dnipro (centre) et Zaporijjia (sud).
Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a accusé l'Ukraine de préparer une attaque contre son pays, ajoutant qu'en conséquence Minsk allait déployer des troupes russo-bélarusses, sans préciser leur localisation. "Du fait de l’aggravation de la situation aux frontières occidentales de l'Union (russo-bélarusse), nous avons convenu de déployer un groupement régional de la Fédération de Russie et de la République du Bélarus", a-t-il affirmé.
La fumée s'élevant de l'horizon de Kiev après des explosions.
De son côté, la Moldavie a déclaré que "trois missiles de croisière lancés ce matin sur l'Ukraine par des navires russes en mer Noire" avait violé son espace aérien.
Selon l'armée ukrainienne, la Russie a lancé 75 missiles sur le pays dont 41 ont été abattus par la défense aérienne. M. Zelensky a, lui, fait état de 38 missiles abattus.
A Kiev, visée pour la première fois depuis le 26 juin par les bombardements, au moins cinq personnes ont été tuées selon la police. Une demi-douzaine de déflagrations ont été entendues, avec des frappes sur plusieurs quartiers dont le centre-ville.
Images montrant de la fumée s'élevant au-dessus de la ville de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, après des frappes russes sur des infrastructures critiques, selon le maire de la ville, Andriy Sadovyi, et notamment des installations énergétiques, qui ont entrainé des coupures d'électricité et d'eau chaude.
"Il y a plusieurs frappes sur l'infrastructure critique de la ville", a déclaré le maire Vitali Klitchko.
Un musée, une université et un parc ont également été touchés, selon les autorités. La circulation du métro a été partiellement interrompue et les stations ont été converties en abris anti-aériens.
A Lviv (Ouest), très loin de la ligne de front, le maire a fait état de coupures d'électricité et d'eau chaude.
Ces frappes interviennent après la destruction partielle du pont reliant la Crimée annexée par la Russie en 2014 et le territoire russe.
Le président russe Vladimir Poutine convoque lundi selon le Kremlin son conseil de sécurité composé des principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l'armée russes.
Dimanche, M. Poutine a accusé l'Ukraine d'avoir organisé l'explosion, un "acte terroriste". Des représailles étaient attendues, du fait de l'importance stratégique et symbolique de ce pont, inauguré en 2018 par M. Poutine.
Le trafic automobile et ferroviaire a repris samedi sur le pont quelques heures après la déflagration qui a fait trois morts et a été attribuée par les autorités russes à un camion piégé.
La campagne de bombardements intervient aussi alors que la Russie enchaîne les revers dans sa guerre en Ukraine depuis début septembre, perdant du terrain dans le Sud comme dans le Nord-Est du pays.
Kiev n'a ni confirmé ni démenti son implication. Le président Zelensky s'est contenté d'ironiser dans une vidéo sur le temps "nuageux" samedi en Crimée - allusion probable à la fumée de l'incendie - "bien qu'il y faisait également chaud", promettant une Crimée "sans occupants".
M. Zelensky avait également qualifié les militaires russes de "terroristes", après des frappes dimanche sur des immeubles d'habitation de Zaporijjia (Sud) qui ont fait au moins 13 morts et 89 blessés, trois jours après de précédents bombardements qui y avaient fait 17 morts.
Réactions
Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a dénoncé des bombardements russes "inacceptables", ajoutant avoir parlé à son homologue ukrainien Dmytro Kuleba pour l'assurer du "soutien moral et concret" du Royaume-Uni. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borell s'est déclaré "profondément choqué" par les attaques russes contre des civils.
Le président russe Vladimir Poutine a accusé les services secrets ukrainiens d'être à l'origine de la puissante explosion qui a endommagé la veille le pont de Crimée. (AFP)
M. Kuleba a expliqué sur Twitter avoir interrompu une tournée en Afrique pour revenir en Ukraine et être en "contact constant" avec les partenaires de son pays pour "coordonner une réponse résolue aux attaques russes". Selon lui, "Poutine est un terroriste qui parle avec des missiles".
"Ils veulent détruire le système énergétique", a estimé Volodymyr Zelensky, faisant état de "dizaines de missiles" et de drones iraniens Shahed qui ont visé le pays du nord au sud, touchant Kiev ainsi que les régions de Khmelnytskiï, Lviv, Dnipro, Vinnitsia, Zaporijjia, Soumi, Kharkiv ou encore Jytomyr.
Des pompiers ukrainiens déplacent le corps d’un civil tué après une frappe à Zaporizhzhia.
"Des coupures de courant temporaires sont possibles, mais il n'y aura pas d'interruption de notre confiance en la victoire", a-t-il martelé, dans une vidéo filmée à l'extérieur, dans le centre-ville de Kiev.
Non loin de là, la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a été reconnectée au réseau électrique dimanche.
Par ailleurs,les services de sécurité russes (FSB) ont dénoncé dimanche une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l'Ukraine, dans lesquels selon eux une personne a été tuée et cinq ont été blessées au cours de la semaine écoulée.
A Moscou, la Bourse chutait de près de 12% lundi à l'ouverture, l'indice principal Moex (en roubles) perdant 11,9% à 7H03 GMT, à 1.780,39 points, et passant brièvement sous la barre des 1.800 points pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février.
Avec AFP
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