Taïwan célèbre ses 73 ans, dans un contexte de menace constante d'une invasion de l'île par la Chine. La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a averti ce lundi que l'île ne cèderait en aucun cas sur ses libertés, en prenant comme modèle l'Ukraine, qui accumule les succès contre Moscou ces dernières semaines. Pékin n'a jamais réussi à réunifier Taipei au reste de son territoire depuis 1949.
La Chine n'a pas réussi à réunifier Taïwan au reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise, en 1949. Pendant 73 ans, "le peuple de Taïwan a vécu et grandi ensemble sur cette terre", a souligné la dirigeante à l'occasion de sa journée nationale, et "nous avons formé notre propre puissant sens de l'identité et l'appartenance".
"J'espère qu'à l'avenir nous pourrons avoir un jour un référendum sur notre autodétermination nationale, pour décider si nous voulons que Taïwan soit un pays indépendant ou fasse partie de la Chine", dit une personne présente lors de la cérémonie. (AFP)
"Le consensus le plus large au sein du peuple taïwanais et de nos différents partis politiques est que nous devons défendre notre souveraineté nationale et notre mode de vie libre et démocratique", a-t-elle déclaré, insistant: "sur ce point, nous ne laissons pas de place pour les compromis". Dans son discours délivré à l'occasion de la journée nationale, la présidente a fait un parallèle avec l'invasion russe de l'Ukraine, qui a ravivé les inquiétudes de Taïwan d'une tentative d'invasion similaire par Pékin.
Elle a comparé le conflit ukrainien avec l'objectif chinois de prendre un jour le contrôle de Taïwan. "Nous ne pouvons absolument pas ignorer les risques que ces expansions militaires font peser sur l'ordre mondial libre et démocratique. Ces développements sont inextricablement liés à Taïwan", a-t-elle souligné. "La destruction de la démocratie et de la liberté de Taïwan seraient une grave défaite pour les démocraties du monde", a-t-elle ajouté.
Les 23 millions d'habitants de Taïwan vivent sous la menace constante d'une invasion de Pékin, qui considère l'île comme une de ses provinces à reconquérir un jour, et si nécessaire par la force. Le président chinois Xi Jinping, un allié essentiel du président russe Vladimir Poutine sur le point d'obtenir un troisième mandat inédit au congrès du Parti communiste chinois, a fait de cette réunification un point clé de son projet de "rajeunissement national".
Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays. Les tensions dans le détroit de Taïwan ont atteint leur plus haut niveau depuis des années, à la suite de la visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi début août dans l'île autonome.
Durant une semaine, la Chine a procédé en représailles à des manœuvres militaires terrestres et maritimes sans précédent depuis le milieu des années 1990, notamment le survol des îles de Knimen par des drones. Survenue dans le sillage de l'invasion russe de l'Ukraine, cette crise a relancé le débat à Taïwan et parmi ses principaux alliés occidentaux sur l'état de préparation de son armée, nettement en infériorité numérique par rapport à l'armée chinoise.
"Le consensus le plus large au sein du peuple taïwanais et nos différents partis politiques est que nous devons défendre notre souveraineté nationale et notre mode de vie libre et démocratique", déclare-t-elle, insistant: "sur ce point, nous ne laissons pas de place aux compromis". (AFP)
Les stratèges américains et taïwanais ont poussé Taipei à adopter une stratégie de "porc-épic", comme l'Ukraine, dans le cas d'une guerre asymétrique contre Pékin. Lors de son discours, Mme Tsai a évoqué ce virage stratégique. "Nous accélérons la production de masse de missiles de précision et de navires de guerre de haute performance", a-t-elle déclaré.
"De plus, nous travaillons à l'acquisition de diverses petites armes de précision, très mobiles, qui nous aideront à développer des capacités complètes de guerre asymétrique, pour s'assurer que Taïwan est pleinement préparée à répondre aux menaces militaires externes", a ajouté la présidente. Elle a également réitéré la nécessité de mobiliser davantage de civils pour œuvrer avec l'armée à la défense de l'île, une stratégie que l'Ukraine a adopté avec succès après l'invasion russe. "Chaque citoyen est le gardien de notre nation", a-t-elle souligné.
Avec AFP
La Chine n'a pas réussi à réunifier Taïwan au reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise, en 1949. Pendant 73 ans, "le peuple de Taïwan a vécu et grandi ensemble sur cette terre", a souligné la dirigeante à l'occasion de sa journée nationale, et "nous avons formé notre propre puissant sens de l'identité et l'appartenance".
"J'espère qu'à l'avenir nous pourrons avoir un jour un référendum sur notre autodétermination nationale, pour décider si nous voulons que Taïwan soit un pays indépendant ou fasse partie de la Chine", dit une personne présente lors de la cérémonie. (AFP)
"Expansions militaires"
"Le consensus le plus large au sein du peuple taïwanais et de nos différents partis politiques est que nous devons défendre notre souveraineté nationale et notre mode de vie libre et démocratique", a-t-elle déclaré, insistant: "sur ce point, nous ne laissons pas de place pour les compromis". Dans son discours délivré à l'occasion de la journée nationale, la présidente a fait un parallèle avec l'invasion russe de l'Ukraine, qui a ravivé les inquiétudes de Taïwan d'une tentative d'invasion similaire par Pékin.
Elle a comparé le conflit ukrainien avec l'objectif chinois de prendre un jour le contrôle de Taïwan. "Nous ne pouvons absolument pas ignorer les risques que ces expansions militaires font peser sur l'ordre mondial libre et démocratique. Ces développements sont inextricablement liés à Taïwan", a-t-elle souligné. "La destruction de la démocratie et de la liberté de Taïwan seraient une grave défaite pour les démocraties du monde", a-t-elle ajouté.
Les 23 millions d'habitants de Taïwan vivent sous la menace constante d'une invasion de Pékin, qui considère l'île comme une de ses provinces à reconquérir un jour, et si nécessaire par la force. Le président chinois Xi Jinping, un allié essentiel du président russe Vladimir Poutine sur le point d'obtenir un troisième mandat inédit au congrès du Parti communiste chinois, a fait de cette réunification un point clé de son projet de "rajeunissement national".
Tensions dans le détroit
Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays. Les tensions dans le détroit de Taïwan ont atteint leur plus haut niveau depuis des années, à la suite de la visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi début août dans l'île autonome.
Durant une semaine, la Chine a procédé en représailles à des manœuvres militaires terrestres et maritimes sans précédent depuis le milieu des années 1990, notamment le survol des îles de Knimen par des drones. Survenue dans le sillage de l'invasion russe de l'Ukraine, cette crise a relancé le débat à Taïwan et parmi ses principaux alliés occidentaux sur l'état de préparation de son armée, nettement en infériorité numérique par rapport à l'armée chinoise.
"Le consensus le plus large au sein du peuple taïwanais et nos différents partis politiques est que nous devons défendre notre souveraineté nationale et notre mode de vie libre et démocratique", déclare-t-elle, insistant: "sur ce point, nous ne laissons pas de place aux compromis". (AFP)
Stratégie "porc-épic"
Les stratèges américains et taïwanais ont poussé Taipei à adopter une stratégie de "porc-épic", comme l'Ukraine, dans le cas d'une guerre asymétrique contre Pékin. Lors de son discours, Mme Tsai a évoqué ce virage stratégique. "Nous accélérons la production de masse de missiles de précision et de navires de guerre de haute performance", a-t-elle déclaré.
"De plus, nous travaillons à l'acquisition de diverses petites armes de précision, très mobiles, qui nous aideront à développer des capacités complètes de guerre asymétrique, pour s'assurer que Taïwan est pleinement préparée à répondre aux menaces militaires externes", a ajouté la présidente. Elle a également réitéré la nécessité de mobiliser davantage de civils pour œuvrer avec l'armée à la défense de l'île, une stratégie que l'Ukraine a adopté avec succès après l'invasion russe. "Chaque citoyen est le gardien de notre nation", a-t-elle souligné.
Avec AFP
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