Loin du feu des projecteurs, les anciens ministres Waël Bou Faour (Parti socialiste progressiste) et Melhem Riachi (Forces libanaises) ont effectué en catimini un déplacement en Arabie saoudite, une visite confirmée par des sources concordantes vendredi à Ici Beyrouth.
L’événement est loin d’être anodin, qui plus est après le communiqué commun franco-saoudien publié à l’issue de l’entretien samedi dernier à Jeddah, en Arabie saoudite, entre le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane.
Le texte qui a émané de la rencontre de Jeddah a été considéré comme une véritable feuille de route pour régler les sources de la crise libanaise, en revenant à la problématique de base, à savoir la question de la souveraineté et du monopole de la violence légitime, ainsi que la nécessité de respecter l’accord de Taëf et d’appliquer la politique de distanciation et les résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le déplacement d’émissaires du chef du PSP Walid Joumblatt et des FL Samir Geagea en Arabie viserait ainsi à discuter de la dynamique à mettre en place pour un début d’application de cette feuille de route, avec une aide potentielle des pays du Golfe, et plus particulièrement de Riyad, afin de sortir le Liban de sa crise.
Selon une source proche du dossier, les prochaines élections législatives devraient constituer une opportunité pour un changement et le début de réformes profondes sur base des conditions établies par les pays donateurs, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.
Partant, les concertations entre les émissaires des deux partis et les responsables saoudiens ont naturellement porté sur l’absence béante de Riyad sur la scène libanaise, ainsi que le retrait de la vie politique du chef du courant du Futur, Saad Hariri, qui se fait durement ressentir sur la scène sunnite.
En passe de mener bataille ensemble au prochain scrutin, le PSP et les FL ont ainsi tenté de sonder l’opinion des dirigeants du Royaume sur les parties sunnites avec lesquelles ils pourraient conclure des alliances électorales dans le cas où Saad Hariri et les anciens Premiers ministres Fouad Siniora et Tammam Salam refusent de présenter leurs candidatures.
Dans l’optique des deux formations, leur allié sunnite lors de la prochaine échéance électorale devrait nécessairement bénéficier du soutien de Riyad.
Les responsables saoudiens auraient exposé leur position sur le Liban à MM. Riachi et Bou Faour, soulignant la nécessité d’aider le peuple libanais à travers le mécanisme envisagé avec Paris lors de l’entretien entre Emmanuel Macron et MBS ; position qui revient d’ailleurs comme un leitmotiv dans les différents communiqués conjoints (avec les Emirats, le Qatar et Bahreïn) qui ont suivi ces derniers jours la tournée du prince héritier saoudien dans les pays du Golfe à la veille du sommet du Conseil de coopération du Golfe, prévu à Riyad le 15 décembre.
Des sources bien informées précisent cependant qu’il ne faudra pas attendre d’aide réelle de la part du Golfe au Liban “tant que le mandat Aoun n’a pas pris fin et tant que le Hezbollah règne en maître absolu sur le jeu libanais”, certains pays comme le Koweït refusant catégoriquement tout soutien à Beyrouth “en raison d’un complot établi par le Hezbollah pour déstabiliser Koweït City”.
P. A. A.
L’événement est loin d’être anodin, qui plus est après le communiqué commun franco-saoudien publié à l’issue de l’entretien samedi dernier à Jeddah, en Arabie saoudite, entre le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane.
Le texte qui a émané de la rencontre de Jeddah a été considéré comme une véritable feuille de route pour régler les sources de la crise libanaise, en revenant à la problématique de base, à savoir la question de la souveraineté et du monopole de la violence légitime, ainsi que la nécessité de respecter l’accord de Taëf et d’appliquer la politique de distanciation et les résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le déplacement d’émissaires du chef du PSP Walid Joumblatt et des FL Samir Geagea en Arabie viserait ainsi à discuter de la dynamique à mettre en place pour un début d’application de cette feuille de route, avec une aide potentielle des pays du Golfe, et plus particulièrement de Riyad, afin de sortir le Liban de sa crise.
Selon une source proche du dossier, les prochaines élections législatives devraient constituer une opportunité pour un changement et le début de réformes profondes sur base des conditions établies par les pays donateurs, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.
Partant, les concertations entre les émissaires des deux partis et les responsables saoudiens ont naturellement porté sur l’absence béante de Riyad sur la scène libanaise, ainsi que le retrait de la vie politique du chef du courant du Futur, Saad Hariri, qui se fait durement ressentir sur la scène sunnite.
En passe de mener bataille ensemble au prochain scrutin, le PSP et les FL ont ainsi tenté de sonder l’opinion des dirigeants du Royaume sur les parties sunnites avec lesquelles ils pourraient conclure des alliances électorales dans le cas où Saad Hariri et les anciens Premiers ministres Fouad Siniora et Tammam Salam refusent de présenter leurs candidatures.
Dans l’optique des deux formations, leur allié sunnite lors de la prochaine échéance électorale devrait nécessairement bénéficier du soutien de Riyad.
Les responsables saoudiens auraient exposé leur position sur le Liban à MM. Riachi et Bou Faour, soulignant la nécessité d’aider le peuple libanais à travers le mécanisme envisagé avec Paris lors de l’entretien entre Emmanuel Macron et MBS ; position qui revient d’ailleurs comme un leitmotiv dans les différents communiqués conjoints (avec les Emirats, le Qatar et Bahreïn) qui ont suivi ces derniers jours la tournée du prince héritier saoudien dans les pays du Golfe à la veille du sommet du Conseil de coopération du Golfe, prévu à Riyad le 15 décembre.
Des sources bien informées précisent cependant qu’il ne faudra pas attendre d’aide réelle de la part du Golfe au Liban “tant que le mandat Aoun n’a pas pris fin et tant que le Hezbollah règne en maître absolu sur le jeu libanais”, certains pays comme le Koweït refusant catégoriquement tout soutien à Beyrouth “en raison d’un complot établi par le Hezbollah pour déstabiliser Koweït City”.
P. A. A.
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