La Corée du Nord est en forme en ce moment. Se disant menacée par les manœuvres militaires américaines, sud-coréenne et japonaise dans la région, celle-ci multiplie les exercices de combat ces dernières semaines. Cela va des essais de missiles balistiques aux tirs d'artillerie en mer. Jeudi, la chasse nord coréenne a frôlé l'espace aérien du sud, tout en accusant Séoul de... provocation.
Nouvel essai de missile balistique, passages d'avions de chasse, tirs d'artillerie en mer: Pyongyang s'est livré jeudi et vendredi à des démonstrations de force militaire près de la frontière avec la Corée du Sud, affirmant répondre à des "provocations" de Séoul.
La Corée du Nord a multiplié ces dernières semaines les essais d'armes, décrits comme des simulations de frappes "nucléaires tactiques" contre des cibles en Corée du Sud. Séoul et Washington s'attendent par ailleurs à ce que Pyongyang, qui s'estime menacé par les manœuvres militaires américaines, sud-coréennes et japonaises dans la région, reprenne prochainement ses essais nucléaires.
Tir balistique
Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, un missile balistique a été tiré en direction de la mer dans la nuit de jeudi à vendredi, en réponse à un exercice d'artillerie de la Corée du Sud.
Un porte-parole de l'armée nord-coréenne, cité dans un communiqué, a accusé l'armée sud-coréenne d'avoir effectué jeudi "des tirs d'artillerie pendant environ dix heures" près de la frontière. L'armée nord-coréenne "a pris de fortes contre-mesures militaires" en réponse à cette "action provocatrice", a ajouté le communiqué diffusé par KCNA.
Pyongyang a lancé "un avertissement sévère aux militaires sud-coréens qui attisent la tension militaire dans la zone de la ligne de front par leurs actions irréfléchies", a poursuivi le communiqué.
Selon l'état-major interarmées sud-coréen, le missile a été lancé depuis la zone de Sunan à Pyongyang aux premières heures de vendredi.
Et entre 23H30 jeudi et 00H20 vendredi heures locales, soit peu avant le tir du dernier missile, dix avions de combat nord-coréens ont survolé jeudi une zone à 25 km de la frontière avec la Corée du Sud, qui a envoyé à son tour des appareils en réponse, selon l'état-major sud-coréen cité par Yonhap.
Deuxième déploiement en une semaine
Les avions nord-coréens ont franchi une "ligne de reconnaissance", déclenchant une réponse automatique de la part du sud, selon la même source. Séoul a fait décoller des avions de combat, y compris des F-35A.
Il s'agit du deuxième déploiement important d'avions de combat en une semaine.
La Corée du Nord a ensuite procédé à 170 tirs d'artillerie dans ses eaux sur ses côtes est et ouest, en violation d'une "zone tampon" établie lors d'un accord en 2018 avec le sud pour prévenir les incidents en mer, selon l'état-major sud-coréen.
"Le nord semble avoir pris très au sérieux le récent essai d'artillerie du sud", a expliqué à l'AFP, Hong Min du Korea Institute for National Unification. Selon cet analyste, les tirs dans la "zone tampon" maritime ressemblent à "une tentative pour tester la réponse de Séoul".
Mercredi, deux missiles de croisière stratégiques de longue portée avaient été tirés par la Corée du Nord. Le dirigeant Kim Jong Un, qui a assisté à ces tirs, a exprimé sa "grande satisfaction" sur l'état de préparation des forces nucléaires de combat du pays, selon KCNA.
Les États-Unis ont condamné le dernier tir de missile balistique. "Ce lancement, ainsi que les autres au cours du mois écoulé, violent de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies" et "menacent la paix et la stabilité de la région", a déclaré un porte-parole du département d'État.
Il a déploré que la Corée du Nord "refuse de répondre" aux offres de dialogue américaines.
Pas de négociations
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rejeté toute idée de nouvelles négociations avec le voisin du sud (AFP)
En début de semaine, Kim Jong Un a rejeté l'idée d'une reprise des négociations sur ses programmes d'armement interdits, déclarant que la Corée du Nord "n'en ressentait pas la nécessité".
Le Conseil national de sécurité sud-coréen a condamné pour sa part les "actions hostiles" au cours de la nuit, avertissant que "de telles provocations auront des conséquences".
Séoul a également imposé vendredi ses premières sanctions unilatérales en cinq ans, visant des personnes et des institutions nord-coréennes.
Les tensions ne cessent de monter dans la péninsule coréenne depuis le début de l'année. En réponse aux essais d'armes de Pyongyang, la Corée du Sud et les États-Unis ont intensifié leurs exercices militaires conjoints. Mais la Corée du Nord voit dans ces manœuvres une répétition à une invasion de son territoire, et a répliqué par de nouvelles séries de tests de missiles.
Le mois dernier, la Corée du Nord a par ailleurs déclaré que son statut de puissance nucléaire était "irréversible", fermant définitivement la porte à toute négociation de désarmement, et a fait savoir qu'elle s'autorisait des frappes préventives en cas de menace.
Séoul comme Washington mettent en garde depuis des mois contre le risque que Pyongyang procède à un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017.
Avec AFP
Nouvel essai de missile balistique, passages d'avions de chasse, tirs d'artillerie en mer: Pyongyang s'est livré jeudi et vendredi à des démonstrations de force militaire près de la frontière avec la Corée du Sud, affirmant répondre à des "provocations" de Séoul.
La Corée du Nord a multiplié ces dernières semaines les essais d'armes, décrits comme des simulations de frappes "nucléaires tactiques" contre des cibles en Corée du Sud. Séoul et Washington s'attendent par ailleurs à ce que Pyongyang, qui s'estime menacé par les manœuvres militaires américaines, sud-coréennes et japonaises dans la région, reprenne prochainement ses essais nucléaires.
Tir balistique
Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, un missile balistique a été tiré en direction de la mer dans la nuit de jeudi à vendredi, en réponse à un exercice d'artillerie de la Corée du Sud.
Un porte-parole de l'armée nord-coréenne, cité dans un communiqué, a accusé l'armée sud-coréenne d'avoir effectué jeudi "des tirs d'artillerie pendant environ dix heures" près de la frontière. L'armée nord-coréenne "a pris de fortes contre-mesures militaires" en réponse à cette "action provocatrice", a ajouté le communiqué diffusé par KCNA.
Pyongyang a lancé "un avertissement sévère aux militaires sud-coréens qui attisent la tension militaire dans la zone de la ligne de front par leurs actions irréfléchies", a poursuivi le communiqué.
Selon l'état-major interarmées sud-coréen, le missile a été lancé depuis la zone de Sunan à Pyongyang aux premières heures de vendredi.
Et entre 23H30 jeudi et 00H20 vendredi heures locales, soit peu avant le tir du dernier missile, dix avions de combat nord-coréens ont survolé jeudi une zone à 25 km de la frontière avec la Corée du Sud, qui a envoyé à son tour des appareils en réponse, selon l'état-major sud-coréen cité par Yonhap.
Deuxième déploiement en une semaine
Les avions nord-coréens ont franchi une "ligne de reconnaissance", déclenchant une réponse automatique de la part du sud, selon la même source. Séoul a fait décoller des avions de combat, y compris des F-35A.
Il s'agit du deuxième déploiement important d'avions de combat en une semaine.
La Corée du Nord a ensuite procédé à 170 tirs d'artillerie dans ses eaux sur ses côtes est et ouest, en violation d'une "zone tampon" établie lors d'un accord en 2018 avec le sud pour prévenir les incidents en mer, selon l'état-major sud-coréen.
"Le nord semble avoir pris très au sérieux le récent essai d'artillerie du sud", a expliqué à l'AFP, Hong Min du Korea Institute for National Unification. Selon cet analyste, les tirs dans la "zone tampon" maritime ressemblent à "une tentative pour tester la réponse de Séoul".
Mercredi, deux missiles de croisière stratégiques de longue portée avaient été tirés par la Corée du Nord. Le dirigeant Kim Jong Un, qui a assisté à ces tirs, a exprimé sa "grande satisfaction" sur l'état de préparation des forces nucléaires de combat du pays, selon KCNA.
Les États-Unis ont condamné le dernier tir de missile balistique. "Ce lancement, ainsi que les autres au cours du mois écoulé, violent de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies" et "menacent la paix et la stabilité de la région", a déclaré un porte-parole du département d'État.
Il a déploré que la Corée du Nord "refuse de répondre" aux offres de dialogue américaines.
Pas de négociations
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a rejeté toute idée de nouvelles négociations avec le voisin du sud (AFP)
En début de semaine, Kim Jong Un a rejeté l'idée d'une reprise des négociations sur ses programmes d'armement interdits, déclarant que la Corée du Nord "n'en ressentait pas la nécessité".
Le Conseil national de sécurité sud-coréen a condamné pour sa part les "actions hostiles" au cours de la nuit, avertissant que "de telles provocations auront des conséquences".
Séoul a également imposé vendredi ses premières sanctions unilatérales en cinq ans, visant des personnes et des institutions nord-coréennes.
Les tensions ne cessent de monter dans la péninsule coréenne depuis le début de l'année. En réponse aux essais d'armes de Pyongyang, la Corée du Sud et les États-Unis ont intensifié leurs exercices militaires conjoints. Mais la Corée du Nord voit dans ces manœuvres une répétition à une invasion de son territoire, et a répliqué par de nouvelles séries de tests de missiles.
Le mois dernier, la Corée du Nord a par ailleurs déclaré que son statut de puissance nucléaire était "irréversible", fermant définitivement la porte à toute négociation de désarmement, et a fait savoir qu'elle s'autorisait des frappes préventives en cas de menace.
Séoul comme Washington mettent en garde depuis des mois contre le risque que Pyongyang procède à un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017.
Avec AFP
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