Une réunion sans grand intérêt. Rassemblés à Washington, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 ont achevé le 13 septembre des discussions sans parvenir à un communiqué commun. Les divergences liées à la guerre en Ukraine et les nouvelles tensions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite ont empêché toute avancée.
Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 ont achevé jeudi leurs réunions à Washington sans parvenir à un communiqué commun, dans un contexte de nombreuses divergences liées à la guerre en Ukraine et sur fond de montée de tensions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite au sujet d'une baisse de la production de pétrole en pleine crise énergétique.
Il s'agit de la troisième réunion de suite du G20 Finance à l'issue de laquelle les grands argentiers de ce club échouent à s'entendre sur une conclusion après les réunions d'avril et de juillet, organisées cette année sous la présidence indonésienne.
"Les réunions sont compliquées, la guerre structure beaucoup les débats", a confié à l'AFP une source proche des discussions jeudi. Moscou était représentée physiquement aux débats mercredi et jeudi par un représentant du FMI, et à distance par le ministère de l'Économie et la banque centrale russe.
Ukraine
Selon cette source, "on pourrait faire un communiqué sans parler de la guerre en Ukraine, mais on ne veut pas d'un communiqué qui mette la poussière sous le tapis".
La guerre en Ukraine infuse sur de nombreux sujets abordés par le G20, au premier rang desquels la menace de récession mondiale l'an prochain. Le G20 a tenté malgré tout d'avancer sur les dossiers liés à la réforme sur la fiscalité internationale, le secteur financier, le climat, ainsi que la régulation des cryptoactifs, ou la dette des pays pauvres.
À ce climat difficile sont venues s'ajouter de nouvelles tensions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, également membre du G20, la Maison Blanche reprochant à Ryad d'avoir soutenu la baisse de la production de pétrole décidée par l'OPEP+ le 5 octobre, une décision pour laquelle l'Arabie saoudite fera face à "des conséquences", a indiqué mardi le président américain Joe Biden.
Les relations se sont un peu plus envenimées jeudi après un échange musclé entre les deux pays, Ryad exprimant "son rejet total" des critiques américaines alors que Washington a estimé de son côté que l'Arabie saoudite "peut essayer de manipuler et de détourner l'attention", insistant sur cette "mauvaise décision".
L'ampleur des blocages vient poser la question de l'utilité même d'un forum comme le G20.
Il vaut mieux des échanges qu'un silence radio
"Il est préférable d'avoir un lieu d'échange que de ne pas en avoir", a défendu le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, lors d'une conférence de presse à Washington, "même si nos opinions divergent, et qu'il y en a parfois que nous ne comprenons pas, cela reste un bon format de discussion".
La secrétaire d'État au Trésor, Janet Yellen, a estimé lors d'une table ronde que "le G20 reste un groupe qui obtient de bons résultats, même si la situation de la Chine et de la Russie rend son fonctionnement plus difficile".
"L'ensemble des pays membres ont souligné qu'il est très important de préserver le G20", a affirmé la ministre des Finances indonésienne Sri Mulyani Indrawati au cours d'une conférence de presse de clôture jeudi, malgré "les nombreux défis et différences".
Selon elle, certains dossiers parviennent à progresser malgré les dissensions, dans le domaine financier notamment.
Le prochain sommet du G20 en novembre doit cette fois rassembler les chefs d'Etat et de gouvernement à Bali. Mais le président américain Joe Biden a affirmé mardi n'avoir "pas l'intention" de rencontrer Vladimir Poutine, dont la présence est encore très incertaine.
Espoirs pour le G7
À défaut d'obtenir un consensus au sein du G20, "le G7 a un vrai rôle à jouer", a dit le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire mercredi au cours d'une réunion des sept démocraties les plus développées à Washington, mais que le ministre français suivait depuis la France.
Le G7 a tenté à cette occasion d'avancer sur la proposition d'un plafonnement des prix du pétrole russe, et continue de discuter sur l'architecture de la mesure.
"On doit se mettre d'accord sur les détails du projet, le prix et les modalités de contrôle. On doit aussi travailler avec les pays susceptibles de coopérer avec nous", a affirmé la source proche des discussions, se félicitant du fait que "la mesure a déjà un impact sur les prix du pétrole russe".
Avec AFP
Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 ont achevé jeudi leurs réunions à Washington sans parvenir à un communiqué commun, dans un contexte de nombreuses divergences liées à la guerre en Ukraine et sur fond de montée de tensions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite au sujet d'une baisse de la production de pétrole en pleine crise énergétique.
Il s'agit de la troisième réunion de suite du G20 Finance à l'issue de laquelle les grands argentiers de ce club échouent à s'entendre sur une conclusion après les réunions d'avril et de juillet, organisées cette année sous la présidence indonésienne.
"Les réunions sont compliquées, la guerre structure beaucoup les débats", a confié à l'AFP une source proche des discussions jeudi. Moscou était représentée physiquement aux débats mercredi et jeudi par un représentant du FMI, et à distance par le ministère de l'Économie et la banque centrale russe.
Ukraine
Selon cette source, "on pourrait faire un communiqué sans parler de la guerre en Ukraine, mais on ne veut pas d'un communiqué qui mette la poussière sous le tapis".
La guerre en Ukraine infuse sur de nombreux sujets abordés par le G20, au premier rang desquels la menace de récession mondiale l'an prochain. Le G20 a tenté malgré tout d'avancer sur les dossiers liés à la réforme sur la fiscalité internationale, le secteur financier, le climat, ainsi que la régulation des cryptoactifs, ou la dette des pays pauvres.
À ce climat difficile sont venues s'ajouter de nouvelles tensions entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, également membre du G20, la Maison Blanche reprochant à Ryad d'avoir soutenu la baisse de la production de pétrole décidée par l'OPEP+ le 5 octobre, une décision pour laquelle l'Arabie saoudite fera face à "des conséquences", a indiqué mardi le président américain Joe Biden.
Les relations se sont un peu plus envenimées jeudi après un échange musclé entre les deux pays, Ryad exprimant "son rejet total" des critiques américaines alors que Washington a estimé de son côté que l'Arabie saoudite "peut essayer de manipuler et de détourner l'attention", insistant sur cette "mauvaise décision".
L'ampleur des blocages vient poser la question de l'utilité même d'un forum comme le G20.
Il vaut mieux des échanges qu'un silence radio
"Il est préférable d'avoir un lieu d'échange que de ne pas en avoir", a défendu le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, lors d'une conférence de presse à Washington, "même si nos opinions divergent, et qu'il y en a parfois que nous ne comprenons pas, cela reste un bon format de discussion".
La secrétaire d'État au Trésor, Janet Yellen, a estimé lors d'une table ronde que "le G20 reste un groupe qui obtient de bons résultats, même si la situation de la Chine et de la Russie rend son fonctionnement plus difficile".
"L'ensemble des pays membres ont souligné qu'il est très important de préserver le G20", a affirmé la ministre des Finances indonésienne Sri Mulyani Indrawati au cours d'une conférence de presse de clôture jeudi, malgré "les nombreux défis et différences".
Selon elle, certains dossiers parviennent à progresser malgré les dissensions, dans le domaine financier notamment.
Le prochain sommet du G20 en novembre doit cette fois rassembler les chefs d'Etat et de gouvernement à Bali. Mais le président américain Joe Biden a affirmé mardi n'avoir "pas l'intention" de rencontrer Vladimir Poutine, dont la présence est encore très incertaine.
Espoirs pour le G7
À défaut d'obtenir un consensus au sein du G20, "le G7 a un vrai rôle à jouer", a dit le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire mercredi au cours d'une réunion des sept démocraties les plus développées à Washington, mais que le ministre français suivait depuis la France.
Le G7 a tenté à cette occasion d'avancer sur la proposition d'un plafonnement des prix du pétrole russe, et continue de discuter sur l'architecture de la mesure.
"On doit se mettre d'accord sur les détails du projet, le prix et les modalités de contrôle. On doit aussi travailler avec les pays susceptibles de coopérer avec nous", a affirmé la source proche des discussions, se félicitant du fait que "la mesure a déjà un impact sur les prix du pétrole russe".
Avec AFP
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