Les tarifs de l’électricité du Liban (EDL) seront en principe augmentés d’ici à la fin du mois en cours. Mais un report n’est pas à écarter. Un vrai jeu d’équilibriste est mené par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et le ministre sortant des Finances, Youssef El Khalil.
Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, pousse pour que la nouvelle tarification d’EDL soit appliquée au 1ᵉʳ novembre prochain alors que le ministre sortant des Finances, Youssef el Khalil s’était contenté de poser un "pas d'objection", sur le mémorandum qu'EDL lui avait envoyé une première fois au sujet d'une révision de ses tarifs. Or, dans le cadre de l’administration publique, le supérieur hiérarchique approuve ou n’approuve pas, l’expression «pas d’objection» n’ayant aucune valeur dans le contexte du secteur public, confie une source proche du dossier à Ici Beyrouth.
EDL avait envoyé un second mémorandum dans le même sens au grand argentier. Mais la réponse se fait attendre puisque ce dernier se trouve à l’étranger. Il serait de retour avant la fin du mois et les données pourraient changer, souligne la même source, qui rappelle qu'EDL avait tenté en vain à deux reprises par le passé d'augmenter les tarifs: la première fois en 2003, lorsque Ayoub Hmayed était ministre de l’Énergie et Fouad Siniora aux Finances puis de nouveau en 2014, lorsque Arthur Nazarian était à l’Énergie et Ali El Khalil aux Finances.
Vendre à perte
Aujourd’hui, l’augmentation des tarifs d’EDL est une exigence normale vu la dépréciation abyssale de la valeur de la livre et le recours continu aux avances du Trésor pour l’achat de fuel. Il n’est plus question que l’établissement public continue de vendre le courant électrique à perte.
Mis à part les charges fixes d’abonnement au réseau d’EDL, les nouveaux tarifs de cet office autonome dépendront de deux éléments essentiels: le prix du baril de Brent et le taux de change de Sayrafa. Pour mettre en place la nouvelle tarification, EDL a déjà prévu un mécanisme détaillé pour un arrêt sur image des compteurs afin de pouvoir lancer les nouveaux calculs. Une remise à zéro des compteurs est impossible physiquement.
Le relevé des compteurs
Cela dit, tout le monde doit payer, pour commencer, un nouveau relevé des compteurs. Pour ce qui est des arriérés des factures d’électricité, qui couvrent une durée d’un an et demi, ils seront répartis sur trois versements, indique une source d'EDL. Pratiquement, les montants de ces arriérés seront insignifiants comparés aux sommes astronomiques versés par mois pour le compte des propriétaires de générateurs de quartiers, puisque la facturation sera établie sur base d’un dollar à 1507,5 LL.
Certes, les répercussions d'une telle décision de facturation et de recouvrement varieront d'une région à l'autre. Le résultat de cette opération ne sera pas le même sur l’ensemble du territoire national. Dans certaines régions, la collecte suit un cours normal alors que le processus est retardé dans d'autres régions.
27 ou 37 centimes
Dans un communiqué, le conseil d'administration d'EDL a décidé d'augmenter le tarif à 10 centimes pour le premier kilowattheure et à 27 cents pour chaque kWh au-delà de 100 kWh, à condition que toutes les administrations publiques s’acquittent de leurs arriérés de factures et que l’État paie le coût d’achat du fuel irakien. La totalité des dus du secteur public à EDL s’élève approximativement à 230 millions de dollars par an. Le communiqué souligne par ailleurs que «si ces deux mesures ne sont pas prises, le tarif passera à 37 centimes au lieu de 27 centimes. Quant aux charges fixes, elles seront majorées de 30 % par rapport à ce qu’elles étaient avant la crise ». Le texte indique par ailleurs que «le tarif sera ajusté chaque mois en fonction des fluctuations des prix du pétrole et du taux de change à la Banque du Liban».
Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, pousse pour que la nouvelle tarification d’EDL soit appliquée au 1ᵉʳ novembre prochain alors que le ministre sortant des Finances, Youssef el Khalil s’était contenté de poser un "pas d'objection", sur le mémorandum qu'EDL lui avait envoyé une première fois au sujet d'une révision de ses tarifs. Or, dans le cadre de l’administration publique, le supérieur hiérarchique approuve ou n’approuve pas, l’expression «pas d’objection» n’ayant aucune valeur dans le contexte du secteur public, confie une source proche du dossier à Ici Beyrouth.
EDL avait envoyé un second mémorandum dans le même sens au grand argentier. Mais la réponse se fait attendre puisque ce dernier se trouve à l’étranger. Il serait de retour avant la fin du mois et les données pourraient changer, souligne la même source, qui rappelle qu'EDL avait tenté en vain à deux reprises par le passé d'augmenter les tarifs: la première fois en 2003, lorsque Ayoub Hmayed était ministre de l’Énergie et Fouad Siniora aux Finances puis de nouveau en 2014, lorsque Arthur Nazarian était à l’Énergie et Ali El Khalil aux Finances.
Vendre à perte
Aujourd’hui, l’augmentation des tarifs d’EDL est une exigence normale vu la dépréciation abyssale de la valeur de la livre et le recours continu aux avances du Trésor pour l’achat de fuel. Il n’est plus question que l’établissement public continue de vendre le courant électrique à perte.
Mis à part les charges fixes d’abonnement au réseau d’EDL, les nouveaux tarifs de cet office autonome dépendront de deux éléments essentiels: le prix du baril de Brent et le taux de change de Sayrafa. Pour mettre en place la nouvelle tarification, EDL a déjà prévu un mécanisme détaillé pour un arrêt sur image des compteurs afin de pouvoir lancer les nouveaux calculs. Une remise à zéro des compteurs est impossible physiquement.
Le relevé des compteurs
Cela dit, tout le monde doit payer, pour commencer, un nouveau relevé des compteurs. Pour ce qui est des arriérés des factures d’électricité, qui couvrent une durée d’un an et demi, ils seront répartis sur trois versements, indique une source d'EDL. Pratiquement, les montants de ces arriérés seront insignifiants comparés aux sommes astronomiques versés par mois pour le compte des propriétaires de générateurs de quartiers, puisque la facturation sera établie sur base d’un dollar à 1507,5 LL.
Certes, les répercussions d'une telle décision de facturation et de recouvrement varieront d'une région à l'autre. Le résultat de cette opération ne sera pas le même sur l’ensemble du territoire national. Dans certaines régions, la collecte suit un cours normal alors que le processus est retardé dans d'autres régions.
27 ou 37 centimes
Dans un communiqué, le conseil d'administration d'EDL a décidé d'augmenter le tarif à 10 centimes pour le premier kilowattheure et à 27 cents pour chaque kWh au-delà de 100 kWh, à condition que toutes les administrations publiques s’acquittent de leurs arriérés de factures et que l’État paie le coût d’achat du fuel irakien. La totalité des dus du secteur public à EDL s’élève approximativement à 230 millions de dollars par an. Le communiqué souligne par ailleurs que «si ces deux mesures ne sont pas prises, le tarif passera à 37 centimes au lieu de 27 centimes. Quant aux charges fixes, elles seront majorées de 30 % par rapport à ce qu’elles étaient avant la crise ». Le texte indique par ailleurs que «le tarif sera ajusté chaque mois en fonction des fluctuations des prix du pétrole et du taux de change à la Banque du Liban».
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